Une fois n'est pas coutume, cette année 2023 commence dans la douceur, et pour ce 1er de l'an quelques insectes sont de sortie, abeilles, mouches, bourdon, et un joli papillon qui se pose sur moi avant d'aller butiner des marguerites !Vulcain Vanessa atalanta se délectant de nectar le 1er janvier.Le romarin fleurit :Romarin Rosmarinus officinalis floraison le 1er janvier.Bonne année !En ville je note une augmentation du nombre de corvidés, notamment les Choucas qui sont réguliers dans certains quartiers, et la colonie de Freux de Lancy-Onex qui semble s'étendre d'année en année, avec de nombreux nids dans les arbres placées au milieu de la chaussée !Visiblement ils ne manquent pas de nourriture, se nourrissant comme les pigeons avec du pain distribué par des habitants du coin.Février très sec, puis printemps plutôt frais jusqu'à la fin mai.Malgré la présence du Torcol comme chaque année, et même de 2 individus début mai, il ne semble pas vouloir nicher, et les mésanges peuvent continuer à élever leurs jeunes tranquillement pour une fois.Pie-grièche écorcheurLanius collurio mâle, 21 mai. Ces dernières années je ne le voyais qu'en fin d'été, surtout repéré par les cris des jeunes (2ème nichée) quémandant... le nid devait être moins proche de mon site.Le Canon 7D est toujours aussi difficile avec les couleurs très contrastées comme ici, masque noir et gorge blanche. Le boîtier date maintenant de 14 ans, le mien commence à perdre des pièces, hélas Canon ne fournit plus de pièces détachées !Fin mai, toujours pas un seul Coucou, ni Huppe, ni Loriot, entendu depuis mon coin habituel de la Champagne genevoise... ces espèces sont signalées dans la région, mais mes visites hebdomadaires sur mon coin de terre ne m'ont pas permis de les entendre. Par contre les observations de Choucas sont presque quotidiennes en ville dans mon quartier, où ils étaient pratiquement absents, et les Martinets et hirondelles semblent aussi nicher plus abondamment sur les immeubles voisins.Ci-dessous un Roitelet tri-bandeau, plus facile à enregistrer qu'à prendre en photo :D'habitude c'est surtout le Roitelet huppé qui fréquente ces lieux. Sur l'image le son régulier à fréquence fixe est celui d'un grillon, les traces moins marquées celles d'autres espèces d'oiseaux.Début juin, la sécheresse semble s'installer ici aussi, pas encore dramatique - on est en Suisse, avec des lacs et rivières partout - mais l'herbe commence à sécher le long des routes...Changement de milieu, petite séance photo à la mare, les habitués du coin sont tous là :Fauvette à tête noire, le mâle......et la femelle. Il y a parfois 4 ou 5 individus de cette espèce prenant leur bain en même temps à la mare !Rossignol philomèle.Serin cini.Bruant zizi.Un détail amusant sur un spectrogramme/sonogramme de Rossignol :Tout en haut de l'image, la trace très pâle en UUU ou VVV très légèrement ascendante ressemble à des harmoniques, mais si on regarde de près, la forme d'onde ne correspond pas à l'onde de base vers 12-13K, au lieu d'un multiple de la fréquence de base, on a une forme en miroir horizontal ! Les fréquences sont relativement élevées, surtout celles vers 23 kHz, dommage que je n'avais pas enregistré avec une fréquence d'échantillonnage supérieure à 48 kHz.Depuis j'ai essayé d'enregistrer plus de Rossignols, mais impossible pour l'instant de retrouver cette bizarrerie. Si les harmoniques montent parfois au-dessus de ces 23-24 kHz, généralement avec un pic vers 28 kHz (le microphone est spécifié pour 20 - 20 kHz) ils sont tous normaux, avec 2 x, 3 x , 4 x la fréquence principale, etc.Pour le 1er week-end de juin, enfin mes premiers chants de Huppe, tout proches ! Malgré une débroussailleuse sur le champ voisin, les bâtiments tout proches, elle se fait entendre quelques minutes ! Hélas par la suite je ne l'entendrai et ne la verrai plus dans le coin.Comme la séance précédente s'était bien passée, je rempile quelques jours plus tard :Mâle, comme souvent sur ses gardes. Je suspecte que le nom de ce genre vient de leur comportement ou attitude souvent assez farouche.Pic vert femelle.Comme précisé plus haut, le matériel utilisé ne permet pas d'avoir un détail maximum en faible lumière, et comme la mare est en sous-bois, rares sont les prises qui bénéficient d'un rayon de soleil direct. La balance des blancs peut s'avérer difficile à régler, dans ces lumières verdâtres qui donnent les ambiances de sous-bois, mais ne paraissent pas naturelles dans le cadre d'une série de photos !De plus je n'utilise généralement que le programme fournit par Canon, DPP4, qui ne permet pas d'éditer les images de façon complexe.Bruant zizi (jeune ?) mâle en plumage non usé.Et rebelotte !La mâle.Un Gobemouche gris, commun et peu farouche, mais assez discret en dehors des migrations d'automne, où il est souvent visible en grands nombres.Scène amusante sur un piège photo : 3 jeunes chouettes hulottes, qui jouent au sol avec des pommes de pin !Curieusement il y a 3 jeunes Chouettes Hulottes avec un plumage complet sur cette même parcelle... sans doute ceux de l'année dernière ? Mais durant l'hiver je n'ai vu que des individus isolés, pareil sur les pièges photo.Enfin une photo du Pic mar, généralement assez discret dans le coin :En fait je ne l'avais jamais vu de près. Hélas malgré plusieurs passages à cet affût, je n'ai toujours pas enlevé ces mauvaises herbes qui gâchent un peu cette photo, surtout à F/8 d'ouverture.Pour le solstice, j'entends enfin le Loriot ! Et peut-être un Coucou, de loin... avec un mois de retard sur les années normales... pourtant la chaleur est bien là depuis un mois, ainsi que la sécheresse.Finalement quelques averses, mais ça n'empêche pas de nombreuses espèces de visiter la mare, permettant de prendre quelques photos. Et voilà un couple de Pic épeiches, en fait un mâle et un jeune :Une image que je me réjouissais de développer, mais impossible de régler la balance des blancs de façon plus chaleureuse ! L'ambiance des sous-bois est parfois un peu sombre...Enfin plusieurs grimpereaux observés ces jours, apparemment le Grimpereau des bois Certhia familiaris serait beaucoup plus rare dans la région, au moins en saison estivale.La photo ci-dessus suggère sans doute un Grimpereau des jardins (bec plus arqué et ongle arrière pas exagérément long) mais le sourcil clair marqué jusqu'au bec est bien visible (surtout sur d'autres photos), ce dernier point est fréquent sur une grande partie des grimpereaux du coin que j'ai observés.. Mais seule la tache blanche de l'extrémité des primaires, non visible ici, serait diagnostique - en dehors du chant, évidemment - si le blanc s'étend aussi sur l'intérieur des primaires, il s'agit de familiaris, si le blanc se réduit sur le côté interne, de brachydactyla...Beaucoup de papillons cette année... ici une Piéride.Alors que je suis tranquillement à l'affût, avec la température qui monte, les passereaux commencent à faire entendre des alarmes de tous les côtés... au bout d'un moment je vois une forme sombre dans les branches basses.Je ne l'ai pas entendu arriver....Peu après elle descend jusqu'à la mare, je pense qu'elle veut se baigner, mais elle reste là, l'aile pendante, profitant peut-être d'un peu de fraîcheur près de l'eau ?En regardant les photos au retour, il s'agit d'une jeune, sans doute partie du trio de la vidéo affichée plus haut... et elle a l'aile abîmée, saignante, et du sang sur le bec. Sans doute un combat contre un autre rapace, peut-être même contre une autre Hulotte ? Noter le papillon qui vient se nourrir sur la blessure...À quelques jours d'intervalle j'ai trouvé des restes d'une Hulotte déplumée par un renard (pris au piège photo, et plumes 5 mètres plus loin), et une autre écrasée sur la route à 500 mètres de là, celle sur la photo ci-dessus serait elle la seule survivante du trio ? Mais 1-2 semaines plus tard, je vois à nouveau 3 Hulottes ensemble, cette fois sur une parcelle voisine où des Moyen-Ducs avaient été vus il y a quelques mois, alors que je vois 2 Moyen-Ducs sur le perchoir plus proche occupé il y a quelques jours par les jeunes Hulottes ! Sans être certain qu'il s'agisse à chaque fois des mêmes individus, la population locale de rapaces nocturnes semble assez importante !Les campagnols semblent présents en grand nombre à voir les nombreux alignement de trous qui défoncent le terrain, ce qui attire peut-être autant de rapaces nocturnes...Un Lepture rouge, Stictoleptura rubra vient se poser sur une branche morte juste devant l'objectif... Les larves se développent dans des troncs et des souches morts, surtout de conifères, l'adulte apparaît en été et se nourrit de pollen sur les fleurs. Le milieu local de campagne cultivée et jachères avec bois de chêne n'est pas idéal pour cette espèce, mais mon père avait planté de nombreux sapins, pins et autres résineux, souvent beaucoup trop proches les uns des autres, donc il y a pas mal de bois mort sur pied, ou de coupes préventives avec des troncs empilés qui se décomposent.
À défaut de raretés, petite séance portrait des habitués du coin - en gros plan :Le Pie-grièche écorcheur !Le Pic épeiche...Jeune Rougegorge après le bain...Et jeune Pic vert (avec la mère, mais le zoom n'était pas en place sur le boîtier pour cadrer les 2).Encore un jeune, la Hulotte blessée mentionnée plus haut !Ambiance sombre, profil un peu inquiétant... mais ce n'est certainement pas le responsable des blessures de la jeune Hulotte... Bruant zizi (je plaisante bien sûr, mais les passereaux s'attaquent parfois aux rapaces et nocturnes).Gobemouche gris. Il niche une centaine de mètres plus loin dans une haie, j'ai du la tailler fin juillet, mais apparemment il n'a pas été trop dérangé puisque je le vois encore chasser et rentrer dans ces buissons (2ème ou 3ème nichée ?).Sittelle torchepot. Comme le Grimpereau, elle adopte souvent cette position tête en bas !Geai des chênes.Barbu de Franklin.
Les Bruant zizi sont très présents à la mare, peut-être la 2ème espèce en nombre de visites après les Fauvettes à tête noire !Ce genre d'image fleurit avec les nouveaux systèmes photo avec enregistrement à pré-déclenchement..., ce n'est pas le cas ici, juste un envol impromptu, mais il faut que je teste ce mode de pré-enregistrement...Les jeunes Loriots d'Europe ont apparemment un cri différent de ceux entendus habituellement, le chant mélodieux et l'appel un peu grinçant des adultes.Enfin une photo nette d'un jeune Pic épeiche... J'espérais voir le Pic épeichette ou le Pic mar, entendus le matin et l'après midi dans les arbres au-dessus, mais aucun n'est descendu. Pareil pour le Loriot qui se fait entendre de tous les côtés ! fin juillet j'en vois 5 ! même pas farouches, qui vont et viennent au-dessus de moi, mais pas de photo... le ciel est gris et assez sombre, et je suis en train de travailler un peu sur le terrain.Jusqu'ici ces séances d'affût m'ont rapporté 4 tiques cette année, dont une sur le poignet ! moins de moustiques par contre cet été.Pour rester dans les petites bêtes, de nombreux petits criquets sont présents à proximité, mais beaucoup moins de grandes espèces que les années précédentes pour l'instant. Assez difficiles à photographier par contre parmi les herbes, très mobiles... seules les espèces les plus fréquentes sont "facilement" accessibles.Ici un mâle de Criquet des pâtures Pseudochorthippus_parallelus. Plus de détails sur la page Prairie nature.Enfin un pouillot, espèces parfois très abondantes sur ce terrain, cette année c'est le 1er que je vois ici, à la mi-août ! Sans doute un migrant en route vers l'Afrique de l'Ouest, peut-être un jeune...malgré les pattes plutôt noires et l'absence de blanchâtre sur la poitrine, il s'agirait d'un Pouillot fitis, le critère visuel de détermination serait la 6ème primaire, si celle-ci est plus étroite sur le bout (émarginée), il s'agit de l'espèce proche, le Pouillot véloce (3-6 émarginées, contre 3-5 seulement chez fitis). Bien que certains parlent de possible hybridation entre ces 2 espèces. Ces pouillots ont 2 mues annuelles, donc le plumage doit varier légèrement selon les dates.Enfin une photo du Roitelet tri-bandeau, pas encore 100% net, avec ses mouvements si rapides, j'ai eu le temps de régler l'exposition mais pas la vitesse de déclenchement...Les Gobemouches noirs ont eux aussi entamé leur migration et traversent la région...Je ne peux pas résister à ajouter cette photo, tant le contraste entre l'attitude et la silhouette est marqué !Encore une jeune gobemouche, c'était le jour :Ils sont au moins 2 jeunes Gobemouches gris, piaillent encore pour quémander, mais volent déjà avec assez d'aisance, sans doute issus des nids de la haie à 100 mètres de là (mes sources parlent plutôt de nids dans des creux d'arbre, bâtiments, mais il me semble bien avoir vu cette espèce rentrer dans la haie à plusieurs reprises cet été, même si je ne suis pas allé vérifier si je trouvais le nid).Après avoir observé des petites espèces pendant un moment, l'arrivée d'un Gros-bec casse-noyaux, ici une femelle, fait penser à un petit perroquet !Geai des chênes avec une nymphe d'Aeschne bleue.Le Rougegorge lui aussi profite de cette manne ! En effet il y a des dizaines de ces larves qui sortent de l'eau et viennent se métamorphoser en libellules sous des feuilles ou sur des branches basses...La relève des Aeschnes est cependant assurée :femelle en train de pondre.Certaines sont en train de chasser !Début septembre, passage au Mont-Mourex pour les migrations, 147 Cigognes blanches, 145 Guêpiers, environ 200 Hirondelles rustiques, 50 hirondelles de fenêtre/rochers, 3 Hobereaux, une dizaines de Milans royaux, 4 Milans noirs ?, 3 Autours, 2 Pèlerins 3, Pipits des arbres !Entretemps des enregistrements acoustiques ont permis d'identifier des espèces difficiles à apercevoir :La Fauvette babillarde semble avoir remplacé la Fauvette grisette qui était très commune ces dernières années sur ce terrain, mais étrangement discrète en 2023 ?Et une chauve-souris moins commune que les habituelles pipistrelles et noctules :Le Molosse de Cestoni ! Le nombre d'observations en France semble avoir dramatiquement chuté en 2022 au vu du site mnhn.fr ?Passages relativement régulier sur cette zone, ici avec un maximum vers 11,5 kHz (clé d'identification : pic entre 9,5 et 13,5 kHz).Encore une photo de libellule pour venger ce groupe de tous ces oiseaux prédateurs : un Sympétrum strié (Sympetrum striolatum) qui lui aussi chasse des insectes !Fin de saison, le 29 octobre il y a encore des papillons, ici une Piéride du Millepertuis (Pieris rapae) photo prise avec le téléphone portable, pratique quand on peut s'approcher de très près et que les insectes ne sont pas trop mobiles - presque novembre ici, donc un peu plus fais - en plus la profondeur de champ est avantageuse quand on frôle la macrophotographie, par contre une partie des ailes est surexposée...Quelques Vulcains qui passent rapidement, en migration visiblement.Puis brève migration de votre serviteur vers d'autres cieux...Guêpier d'Orient Merops orientalis.Guêpier à queue d'azur Merops philippinus.Martin-chasseur de Smyrne Halcyon smyrnensis.Voir Parcs nationaux de Thaïlande II pour plus de détails.