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Seayak - Prijon - kayak

  1. Programme
  2. Dimensions
  3. Cockpit
  4. Trappes
  5. Plastique - Polyéthylene
  6. Performances
  7. Comportement
  8. Défauts
  9. Conclusion

Heureux propriétaire de deux Seayak de Prijon, en Polyéthylène (PE), l'un datant de 1995, l'autre de 2000, voici quelques réflexions sur ce kayak de mer.

Seayak Prijon old

Comme les spécialistes l'auront remarqué, la trappe "de jour" donnant sur le cockpit et le dispositif pour bloquer le gouvernail dans l'axe lorsqu'il est remonté, que l'on trouve désormais en série sur le Seayak actuel, ne sont pas encore présents (ils peuvent être rajoutés en option).

Programme


Son programme est la balade ou l'expédition pour un pagayeur de niveau débutant à moyen, voire expérimenté mais qui ne recherche pas l'exploit. Bien sûr un vrai débutant aura quand même intérêt à pratiquer quelques heures en Sit-On-Top ou dans un kayak plus large avant de tenter de se faufiler dans un cockpit de kayak de mer, et un expert recherchera certainement des performances et des sensations plus extrêmes.

Dimensions


Longueur : 490 cm largeur : 58 cm poids : 28kg volume : 355 litres

Poids en charge : testé à environ 160kg (équipement + pagayeur + kayak)

Seayak Prijon 2000

Ci-dessus le Seayak de 2000, au jardin.

Seayak Prijon 2000

Le même à la pause dans un "jardin de roches", comme disent les anglais.

Cockpit


Le cockpit des Seayak datant d'avant 2005 est un peu plus court que l'actuel : il s'agit toujours d'un cockpit en forme de trou de serrure, mais il ne mesure que 82cm de long, contre 88 actuellement. C'est l'une des raisons qui me pousseront à rechercher un autre kayak, car avec de longues jambes, lorsqu'il faut entrer ou sortir rapidement, je pense qu'une grande ouverture serait bienvenue! bien que les kayak de mer type groenlandais ont des cockpits 2 fois plus petits!?

A l'intérieur les appuis-cuisses sont efficaces à mon goût, pour esquimauter, mais permettent de joindre les genoux pour mieux pagayer. Le volume est correct, espace derrière le siège si l'on veut ranger jupe ou habits de route, bouteille, à portée de main, etc. la place pour les pieds est suffisante mais au delà de la taille 44, ou si l'on veut porter des bottes ou chaussures à semelles, la hauteur de l'avant du cockpit est vite limitée.

Les sièges de l'époque ne coulissent pas et ne sont pas garnis de coussinets comme sur les modèles actuels. Dommage, je le reculerai bien un peu pour enfoncer l'arrière et voir si le le comportement change. Les coussinets ne doivent pas être désagréables. Il est vrai qu'après plusieurs heures on a parfois envie de se dégourdir les jambes, surtout lorsque l'on débute.

Trappes


Seayak Prijon 1995 trappe

Seayak de 1995.

Seayak Prijon 1995 trappe

Ci-dessus, les trappes du Seayak de 1995 sont de forme plus rectangulaires, pareilles devant et derrière. En haut, on voit une autre spécificité du compartiment avant du Seayak : à cette époque il est formé par une sorte de cuve de plastique blanc distincte de la coque, ce qui n'est plus le cas dans les versions suivantes.

Pour ceux qui ne connaissent pas, les trappes sont recouvertes d'un couvercle en néoprène avec élastique, comme une jupe, que recouvrent des couvercles en plastique noir fixés avec des sangles, rendant les compartiments avant et arrière parfaitement étanches si tout est bien ajusté. La mise en place des couvercles de néoprène peut être un peu délicate au début, comme pour les jupes, il faut commencer par le côté le plus large, puis étirer l'autre extrémité en retenant le bateau entre les jambes par exemple. A noter que les couvercles rigides type Valley sont aussi parfois un peu dur à fermer ou ouvrir.

Pour des petites navigations par beau temps, sans esquimautage ni traversées, je n'utilise pas les fermetures de néoprène, car l'expérience m'a montré que si les couvercles sont bien plaqués sur les ouvertures, même en perçant quelques vagues, l'eau ne pénètre que très peu à l'intérieur.

Plastique - Polyéthylene


Le plastique de Prijon est réputé. Rien à dire. Il sont en bon état, un peu marqués, frottements dessous et sur les pointes avants, le plus usé étant celui de 2000, qui présente d'autre part une très légère déformation au niveau du pont à l'avant du cockpit, ainsi qu'une légère décoloration sur un coté, ces 2 défauts sont sans doute survenus suite à un stockage prolongé sur le même côté. Apparemment il serait possible de supprimer cette déformation en chauffant le plastique, mais cela restant du domaine esthétique, je ne m'y risquerai pas.

Performances


Question vitesse, lors de tests effectués sur eau plate, le Seayak présente des performances plutôt moyennes, comme les notes attribuées dans le catalogue de Prijon le confirment. Il semble cependant qu'avec un petit clapot, le retard sur ses concurrents se réduise ou s'inverse. Cela reste un kayak de mer destiné à la randonnée, celui qui recherche vraiment des performances devra se tourner vers des modèles plus étroits, plus long, ou des surfskis. Dans ce contexte le problème me paraît être la vitesse maximum qui est vite limitée, difficile en effet de croiser à plus de 3-3,5 noeuds sur des parcours prolongés.

Comportement


Longue quille relativement plate, carène formant une sorte de bouchain bas, plus arrondie au dessus, typique des prijons mer : ni très maniable ni très vivant, mais je n'ai jusqu'ici jamais eu de mauvaise surprise!  Relativement court et suffisament large, il est un peu lent, plutôt stable, mais assez agréable. C'est donc un bateau assez complet, moyen à bon dans différentes conditions, sans être le meilleur dans un domaine précis - sauf peut être question solidité - disons qu'il est bon dans l'ensemble.

Son point faible est peut être le 3/4 arrière, mais sinon, pas de défaut majeur, ce qui est plutôt rassurant : pas de problème particulier lorsque le clapot rend les appuis souvent nécessaires, quand les vagues se croisent en rebondissant contre les rochers ou falaises, il faut réagir vite, mais là encore c'est normal.

Avec une charge de 50 kg de matériel, 80kg pour le pagayeur, le kayak est plus dans ses lignes, le comportement est plus stable, plus rassurant, et la vitesse relativement similaire.

Esquimautage sans problème, réentrée et esquimautage réussis... La remontée à bord à la cow-boy m'a par contre parue un peu difficile, manque de pratique sans doute. Et surtout impossible de vider le cockpit seul dans l'eau avant de retourner le kayak, trop lourd à soulever, et appuis sur la poupe infructueux!

Les cale-pieds, réglables tous les 5 cm environ, et leurs pédales pour le gouvernail sont corrects et paraissent assez robustes, bien que la précision ne soit forcément au millimètre selon ce que l'on porte aux pieds. Ils permettent de s'appuyer tout en dirigeant le bateau.

Gouvernail robuste, rétractable, qui rend le Seayak beaucoup moins vivant, mais vite nécessaire, sauf vent dans le nez.

Défauts


En dehors de la vitesse maximum qu'on aimerait voir augmenter lorsque l'on a envie de faire un peu de fitness, la tendance au lof est vite agaçante. Comme pour une majorité de kayak de mer apparemment, même par faible vent de travers, si la séance de pagaie se prolonge, le gouvernail est vite indiqué, car il n'y a pas d'option skeg (dérive arrière réglable) chez Prijon. A moins de pouvoir rester gîté en permanence durant des heures en ne pagayant que d'un côté, ce qui est vite très fatiguant, la présence du gouvernail est alors bel et bien nécessaire dès qu'il y a un peu de vent par le travers. Il faut alors se synchroniser avec les vagues, et au moment où la vague va prendre le kayak par la hanche, gîter contre la vague tout en pagayant de ce même côté. Si les vagues sont plus hautes et font partir le kayak en planning, une gîte marquée est aussi très efficace pour ne pas se mettre en travers - tant qu'on suit une route relativement proche de la direction des vagues et du vent. Plus facile à dire qu'à faire! Et surfer tout en gîtant lorsqu'on est plusieurs kilomètres des côtes n'est guère rassurant.

La pratique du kayak de mer lorsque les conditions deviennent plus musclées dépend vite du dynamisme du pagayeur.

Par vent plus fort ces techniques ne suffisent même plus, et il faut se contenter de faire gouvernail avec la pagaie à l'arrière, tout en acceptant d'être emporté de travers par certaines crêtes.

Lorsque les vagues et le vent montent encore et que progresser face au vent devient de plus en plus difficile, on observe qu'au vent de travers et au portant, le gouvernail ne suffit souvent plus. A moins de descendre exactement dans le lit du vent, on se retrouve de plus en plus fréquemment pris et poussé de travers par les crêtes. La force qu'il faut alors appliquer sur les pédales et la tension dans les dyneema qui actionnent le gouvernail deviennent très importantes, ce qui est une source d'inquiétude pour la sécurité en cas de casse. Bien sûr il s'agit de conditions qu'un kayak de mer devrait de toute façon éviter, mais lorsque l'on se fait surprendre, on rêverait d'un bateau plus équilibré, avec moins de tendance à loffer. C'est donc là pour moi les conditions limites pour faire route, conditions décrites par un bulletin météo donnant 20 noeuds de vent avec rafales à 35 noeuds, impossible à vérifier au ras de l'eau et sans anémomètre! Le vent était de la mer, et celle-ci était donc relativement formée (même avec vent de terre, la vitesse de progression réduite à 1-2 noeuds rendrait la situation dangereuse à la moindre augmentation du vent, avec risque de dérive vers le large). Encore une fois, ces conditions deviennent limite pour toute petite embarcation, mais ce creux dans le comportement du Seayak avec le temps sur la hanche devient plus inconfortable dans ces conditions! Au-delà, il faut sans doute mieux faire face aux crêtes et essayer de gagner quelques mètres dans la bonne direction entre chaque vague, tout en dérivant vers l'arrière?

Le poids est aussi un handicap, mais à moins de passer à une coque en fibres ou beaucoup plus courte, il sera difficile de descendre nettement au-dessous de ces 28kg.

Conclusion


N'ayant essayé que peu de kayaks de mer, mon avis reste très subjectif, mais le Seayak me plaît définitivement bien. Dans la catégorie plastique et dans son programme de randonnée/camping tranquille, il reste à mon humble avis une valeur sûre, et bien qu'il puisse sembler un peu pataud dans sa solidité toute germanique, je n'ai pas trouvé ces petits défauts de construction vus sur des modèles plus "sexy". Mon prochain kayak serait encore un PE, peut être le North Shore Atlantic qui m'avait paru bien et le skeg efficace, mais je n'ai pas pu l'essayer dans des conditions aussi formées pour voir si la tendance au lof était toujours contrôlable. Concernant ce dernier point, le Cetus de P&H serait plus équilibré, mais il n'existe pas en plastique PE.

Url : https://www.aerien.ch/articles/1404/Seayak__Prijon__kayak.php

Créé : 10 janv. 2012 - Modifié : 2 fév. 2012




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