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Ornithologie - AVES - Oiseaux

Parcs nationaux de Thaïlande II

  1. Bangkok et environs
  2. Khao Yai
  3. Mae Wong
  4. Petchaburi / Pak Thale / Rice fields
  5. Kaen Krachang
  6. Sri Phang Nga
  7. Mu Ko Surin

Cette visite était centrée sur la période sèche, et la météo semble avoir été particulièrement froide cette année, au moins dans les parcs continentaux. Rien d'exceptionnel, mais des températures souvent inférieures à 20°C en matinée dans les campings à des hauteurs moyennes, un couple m'a assuré avoir relevé 6,5°C à Doi Inthanon, et pas au sommet ! (mais 36°C en plaine sur la route entre Bangkok et Chiang Mai). Quelques pluies nocturnes à Khao Yai, pas mal de pluie vers Phuket fin décembre et janvier, même une averse sur Surin lors de mon passage, avec des orages plus fréquents sur la côte.

Ce temps est peut-être la raison du nombre inférieur d'observations qu'il me semble avoir effectuées comparativement aux visites précédentes, bien que toutes mes visites se soient passées entre début novembre et fin mars. La saison des pluies serait plus intéressante, notamment en raison des plumages nuptiaux et du nombre de nidification, mais la chaleur puis l'humidité ont aussi leurs inconvénients, surtout pour les voyages non accompagnés à budget limité.

La Foule.

La situation a beaucoup changé depuis la dernière visite en 2013, les campings des parcs nationaux sont aujourd'hui très fréquentés, au moins le week-end, et un peu partout dans le pays - plus seulement Khao Yai, Doi Inthanon et Kao Sok, comme à l'époque - avec pour conséquence l'apparition des problèmes de la "civilisation" au coeur de la jungle ! Seul Sri Pangna faisait exception, complètement vide, mais bruits de travaux du voisin jusqu'en soirée... et de nouveaux bungalows ou bâtiments dans l'enceinte des parcs, un peu partout !

La majorité des amateurs d'ornithologie ont toujours préféré se loger en dehors de parcs, en raison de l'absence de confort, mais même sur les routes et les sentiers le trafic a explosé !

Les quelques amateurs enthousiastes de nature rencontrés en 2013 sont remplacés par de nombreux propriétaires de SUV, 4X4 et autres impressionnants véhicules (seuls les enfants de ces familles sont éventuellement intéressés par la faune), auxquels s'ajoutent parfois quelques occasionnels routards, souvent gauchistes (même des antifa ! je ne suis pas particulièrement polarisé dans ce domaine, mais c'est toujours étonnant d'entendre leur prosélytisme radical dans ce genre d'environnement), certains vivant à long terme dans les campings où les prix ne dépassent pas 30 bahts la nuit pour ceux qui ont leur propre tente, 80 bahts sur Surin. Et tout ce beau monde est accompagné par les petits (?) trafics de drogue qui suivent la foule partout où elle se trouve. On est donc bien loin de l'ambiance qui régnait quelques années en arrière. Apparemment l'arrêt total du tourisme en 2020-2021 a poussé le gouvernement thaï à encourager le tourisme local, cet engouement pour le camping en est peut-être la conséquence.

La restauration est assurée par des coopératives, certains sont assez frustrés par le manque de revenus, comme à Sri Pangna ou Kaen Krachang, et se serviront eux-même un pourboire en plus du prix indiqué, ou fermeront boutique devant votre nez 1/2 heure avant l'heure annoncée. Mais c'est la Thaïlande, tout se passe avec le sourire.

Bangkok et environs


Les parcs comme Lumpini et Rot Fai offrent toujours la possibilité d'approcher les espèces locales sans sortir de la ville, en transports publics. Des centaines d'espèces sont potentiellement visibles, plus de 220 répertoriées pour Rot Fai vers Chatuchak ! Le parc de Benjakitti proche de Lumpini a été aménagé avec des "forêts" et des zones humides qui offrent des habitats naturels au coeur de la ville.

En quelques heures de nombreuses espèces communes sont visibles.

Gobemouche vert-de-gris

Gobemouche vert-de-gris Eumyias thalassina.

Capucin damier

Capucin damier Lonchura punctulata.

Gérygone soufrée

Gérygone soufrée. Bang Poo au sud de la ville offre une petite zone de mangrove, et des zones d'estran favorables aux limicoles.

Bang Kao : le "poumon vert" de Bangkok, pratiquement une île entourée par le fleuve, est intéressant surtout au niveau du parc public et botanique Sri Nakhon Khuean Khan. La piste cyclable bien connue des touristes serpente au milieu des arbres et des étangs, dans une ambiance plus détendue qu'en ville. La tour d'observation se révèle peu productive, et au final ce n'est que des espèces communes qui seront observées.

Crabier

Habituels hérons crabiers, difficiles à déterminer en plumage d'éclipse...

Crabier

Omniprésent Shama dayal, un peu l'équivalent de notre Merle noir en matière d'habitat.

Khao Yai


Première impression, le développement routier et immobilier est impressionnant en montant vers l'entrée du parc, à priori rien de réjouissant pour la nature. Une fois sur place, la principale différence depuis ma dernière visite est que les sentiers secondaires sont désormais bien entretenus et prolongés, ils sont maintenant relativement faciles à suivre, par contre un accompagnement par un garde ou guide est demandé sous peine d'amende (excepté 2 sentiers) ! Et surtout la fréquentation a explosé, les autorités ont reçu des fonds d'organisations internationales, dont certains membres étaient en visite sur place, des centaines d'étudiants de l'école internationale étaient présents durant mon séjour, une partie des infrastructures leur étant réservée, et sur les trails on croise des groupes de dizaines d'enfants et d'adolescents (accompagnés) que l'on entend venir à des kilomètres, c'est un peu déroutant de se retrouver dans la jungle dans cette ambiance de Disneyland...

Pour le reste les espèces habituelles sont toujours présentes...

Faisan prélat

Faisan prélat.

Martin-chasseur mignon

Martin-chasseur mignon.

Ce développement des "trails" a engendré un nouveau revenu pour des guides et chauffeurs de pick-ups qui transportent les touristes entre les sentiers, un business qu'ils défendent en gratifiant votre véhicule personnel d'un coup de portière...

À noter aussi un Scolopendra mutilans, ou en tous cas un mille-pattes qui lui ressemble très fortement, mais se trouve ici à près de 1500 km au sud-ouest de sa répartition connue, qui va du Japon au centre de la Chine...

Gibbon à mains blanches

Les Gibbons à mains blanches font partie du décor, avec le Cerf Sambar (Rusa unicolor cambojensis), le Muntjac indien (Muntiacus vaginalis), différents écureuils comme l'Écureuil géant oriental    (Ratufa bicolor), l'Écureuil de Finlayson (Callosciurus finlaysonii) ou l'écureuil de l'Himalaya (Tamiops mcclellandii), espèces relativement accessibles...

Bien que les tigres semblent avoir désormais disparus de Khao Yai (aucune observation depuis la dernière visite en 2013), la faune est bien présente, même si souvent invisible, les Éléphants d'Asie, Gaurs (je crois même en avoir vu un Gaur au camping une nuit, secouant un sac plastique à côté de la tente voisine qu'il dépassait en hauteur, mais voir cette masse de plus de 500 kg à quelques mètres de moi dans l'obscurité, c'était trop pour moi, dans mon état de stupeur et de demi-sommeil, j'ai préféré retourner dans mon sac de couchage), les ours qui ont été observé en train de piller les poubelles du camping (désormais enfermées dans de solides cages pour empêcher la faune de tout disperser), les macaques qui ouvrent les tentes en votre absence (utilisez une cordelette pour faire un noeud, ou des mini cadenas). Le camping supérieur était fermé au moment de mon passage, quand j'ai demandé l'explication au garde qui y habitait (dans un bungalow en dur) il m'a répondu "les éléphants"...

Saro d'Indochine

Une observation relativement rare, un Saro d'Indochine (Capricornis maritimus), animal assez discret d'habitude, qui semblait un peu agité au moment où j'ai eu la chance de le prendre en photo, en fin de journée.

Mae Wong


894 km2 (Kampaengpetch, Nakornsawan)

Mae Wong

Le paysage n'a pas trop changé, bien que de nombreuses zones de forêt exploitée soient visibles, peut-être par les tribus des montagnes - qui ont des terrains accessibles depuis le 2ème camping, et qu'on peut occasionnellement voir passer.

Barbu de Franklin

Barbu de Franklin

Garrulaxe à joues blanches

Garrulaxe à joues blanches.

Petchaburi / Pak Thale / Rice fields


Toujours la même abondance d'oiseaux et d'espèces ici, et avec l'aide d'autres amateurs - équipés de longue-vues - pas mal d'observations intéressantes ont été réalisées, dont le Bécassin d'Asie aussi aperçu sur d'autres bassins de la région mais hors de portée de mon 400mm...

Garrulaxe à joues blanches

Le Chevalier tacheté, une quinzaine d'oiseaux un peu plus accessibles.

Pélicans à bec tacheté

Mes 1ers Pélicans à bec tacheté, 40 oiseaux en vol.

À l'ouest de la ville les champs de riz, avec un Busard d'Orient et bien d'autres rapaces, dont...

Aigle impérial

mon 1er Aigle impérial ! Hélas l'appareil photo m'a fait une crise, et je n'ai pu prendre les photos que de très loin.

Aussi aperçu des agriculteurs avec un drone de 2 mètres de diamètre à l'arrière d'un vieux pick-up, et...

moissonneuse Petchaburi

des moissonneuses de riz "tunées" en chars blindés clinquants !

Kaen Krachang


Cas intéressant, ici aussi la fréquentation varie énormément, d'ailleurs alors que je passais 2 jours à Petchaburi pour visiter les sites proches, je discutais avec une jeune restauratrice quand elle mentionne en passant qu'elle va camper à Phaneon Thung le jour suivant, alors que je vais moi même à Bang Kran ! Nous nous sommes d'ailleurs croisés sur la route dans le parc à plusieurs reprises. À propos de ce dernier campement, je ne peux m'empêcher de mentionner l'Ours malais que la coopérative chargée de la restauration nourrit avec les restes de la cuisine ! celui-ci est devenu si peu farouche, qu'il visite quotidiennement le camping et même les tentes :

ours malais camping Bang Kran Kaen Krachang

Comble du non-sens, les panneaux en arrière-plan sur cette image interdisent aux campeurs de nourrir la faune ! On comprend pourquoi en voyant cette scène. Le jour suivant l'ours a même déchiré cette tente et en a sorti quelque chose.

La plupart des observations ont été faites depuis la route, surtout en dessous de Bang Kran, vers les panneaux indiquant "Birdwatchers", ou même au camping, les sentiers ont été parcourus a plusieurs reprises mais sans grand succès pour les oiseaux, avec surtout des passereaux type alcippes, garrulaxes, pouillots. Il y a aussi des mares un peu à l'écart accessibles par un sentier partant de la route mais il est barré et "accessible uniquement pour le personnel autorisé", il y a d'ailleurs un piège photo pour immortaliser tout contrevenant... Le chemin passe entre 2 mares où un affût ferait sans doute un carton impressionnant, puis continue plus loin dans la forêt.

Mésange sultane

Mésange sultane.

Trogon à poitrine jaune

Trogon à poitrine jaune (au camping).

Colombars à gros bec

Colombars à gros bec.

Echo modesta

Echo modesta, une demoiselle qui ressemble un peu à Vesta gracilis, mais est moins commune.

Sri Phang Nga


246 km2 (Pangnga) Expérience assez décevante comparé à la précédente pour les observations, malgré plusieurs nuits au camping où j'étais le seul à camper (les bungalows paraissaient majoritairement vides, mais le personnel m'a indiqué qu'ils n'étaient pas libres). À part un Tchitrec de paradis qui vient à quelques mètres lors de ma montée sur le sentier nature très raide, mais je n'ai pas le temps de sortir l'appareil photo qu'il est reparti, et la lumière était très mauvaise de toute façon. Les Brèves et Énicures si familières ont disparu. La végétation est devenue plus dense vers la rivière, et rien d'intéressant n'a pu être observé, si ce n'est des insectes...

Acrida cinerea

Sauterelle Acrida cinerea (?) d'aspect amusant, les mêmes formes avaient été aperçues à Khao Yai dans un milieu de prairie (ici en forêt humide près d'un cours d'eau) mais il s'agit apparemment d'une autre espèce, peut-être Gonista bicolor (pas moyen de confirmer ces 2 identifications pour l'instant).

Papillon du durian

Papillon du durian, Daphnusa ocellaris. Comme dans la plupart des campings, les toilettes sont un trésor pour observer les insectes, notamment les papillons de nuit.

Amolops panhai

Et leurs prédateurs, bien que ces grenouilles soient probablement plus petites que le papillon ci-dessus... Amolops panhai, pas de nom français apparemment.

Petit 1/4 d'heure d'ambiance audio :

le petit matin se lève sur le camping du parc, Gibbons, cigales, coqs, et autres !

Calao bicorne

Ici aussi les Calaos bicornes sont bien présents, il faut dire qu'on les entend arriver de loin vu leur taille et leurs cris !

Mu Ko Surin


135 km2 (Pangnga) C'est ma 1ère visite sur ces îles, qui peuvent être un petit paradis, mais avec leurs propres contraintes et désagréments (voir l'introduction de l'article), ce fut la dernière étape du voyage pour me reposer un peu des semaines précédentes. Il y a d'ailleurs tout un petit monde en exil sur cette île, parfois à long terme, qui vient là pour y lézarder.

Scinque doré

Scinque doré.

Le Graal pour moi était l'Oedicnème des récifs, aperçu par chance au bout de quelques jours sur la petite plage à l'est de la baie du camping (Mai Ngam) ! Bien qu'il s'agisse d'une excellente observation rapprochée, avec cris, 2 individus, que les oiseaux n'ont pas été trop dérangés puisqu'ils n'ont pas quitté les lieux, le petit bémol est que j'étais arrivé à la nage, donc sans appareil photo ni enregistreur... Le couple d'Oedicnèmes des récifs alarmait depuis mon arrivée, mais après plus d'un kilomètre de nage je n'avais pas identifié les cris de suite, intrigué par ces cris inhabituels répétés mais ne voyant rien sur les branches et broussailles proches, il devint évident que les appels venaient de la plage, derrière de gros troncs d'arbres morts... c'est alors que j'aperçus le couple à une dizaine de mètres de moi, peu farouches, ne s'éloignant que de quelques mètres, au point que j'imaginai qu'ils essayaient d'attirer l'attention sur eux pour protéger un nid proche (en réalité la saison est passée fin décembre).

Hélas une tentative de débarquement en kayak le jour suivant avec plus d'équipement ne permit pas de renouveler l'observation, mais seulement de mouiller l'appareil photo et de détruire l'enregistreur que j'espérais laisser là pour la nuit ! Durant le reste du séjour j'ai surveillé la plage de loin à la jumelle, sans jamais y revoir ces oiseaux. Après discussion avec des habitués du coin, les Oedicnèmes ne sont que très rarement présents sur ce site, mais visitent occasionnellement différentes plages, un des gardes du parc m'a même montré des photos de cette espèce prises à Chong Khat où les touristes sont pourtant souvent présents en nombre ! Le site habituel semble être Sai En selon différentes sources, une longue plage beaucoup plus isolée à l'est de l'île.

En dehors de ce moment fort, j'ai à vrai dire plus ou moins abandonné la recherche de nouvelles espèces à ce point, la photographie d'oiseaux s'avérant souvent difficile, bien que les Pygargues blagres soient communs - jusqu'à 5 oiseaux en vol aperçus simultanément depuis la plage du camping - 6 espèces de rapaces diurnes observés, les Pygargues, Milans sacrés, Balbuzards, Bondrées orientales, et 2 espèces indéterminées, sans parler des Petits-ducs très vocaux les premiers jours, puis complètement silencieux plus tard. Les aubes étaient parfois très bruyantes, une vraie cacophonie en fait, avec surtout les habituels mainates, Coucou koël, Grand coucal et autres drongos ! Durant la journée ce sont les Corbeaux de rivage qui règnent sur le camping, profitant des restes de la cantine comme les macaques. Sur les côtes les Aigrettes sacrées sont assez familières, un Héron typhon, d'autres Ardéidés, des hirondelles, pas d'oiseaux de mer sinon des sternes lors de la traversée vers Khura Buri.

Carpophage blanc

À part quelques pigeons, ici un Carpophage blanc, et une Bondrée orientale, je n'ai pratiquement pas de photos d'oiseaux.

Mais d'autres opportunités de photographie se présentent :

kabang moken Koh Surin

Bateau traditionnel Moken. Ce peuple est bien présent sur les îles, entre le village très touristique et une participation aux activités du parc national, leur nombre est même en expansion (comme celui des Thaïs et des touristes), avec encore quelques collectes traditionnelles de chasse et de pêche.

takamaka, Calophyllum inophyllum, Koh Surin

Le plus gros Takamaka de Thaïlande, visible depuis le "nature trail" (court, mais avec quelques passages un peu délicats début 2024, à réserver aux amateurs de randonnée).

rochers Koh Surin

Les rochers de lave volcanique prennent souvent des formes étonnantes.

Mai Ngam, Koh Surin

La plage principale de Mai Ngam est très plate sur des centaines de mètres, et si à marée basse elle peut être parcourue à pied - bien que les rochers et coraux rendent alors la visite un peu compliquée - la baignade est difficile la moitié du temps. Le rythme suit donc celui des marées, bien que les sorties snorkel en longtail soient possibles la plupart du temps depuis la jetée à quelques centaines de mètres au sud du camping, Ao Kratin.

Car la vie sous-marine est bien le principal attrait de cet archipel, et apparemment la situation s'est améliorée au niveau des coraux, et pas seulement en Thaïlande. Alors qu'en 2013 une situation alarmante était en cours, il y a plus de vie aujourd'hui. bien que des zones de coraux morts subsistent par endroit et qu'un grand nombre d'Acanthasters soient visibles.

Mai Ngam, au large du camping, est un des sites d'intérêt, avec une barrière de corail au tombant, et même le haut-fond qui constitue la plage s'anime parfois aussi, avec moins d'intensité. Avec un peu d'eau j'ai pu apercevoir une raie type renard ou aigle de presque 2 mètres d'envergure, une petite murène, les habituels poissons clown cachés parmi les tentacules d'anémones de mer, un homard aux antennes blanches et un couple de tritons (coquillages) de bonne taille un peu plus au large, et bien d'autres espèces que je ne saurais identifier !

anémones de mer à marée basse, Koh Surin

Des jeunes poissons se tiennent dans les quelques centimètres d'eau à marée basse, certains ressemblant à des miniatures avec les couleurs des adultes !

corail, Koh Surin

Une partie des coraux se retrouve aussi à l'air libre.

Il faut préciser que tout cela n'a pas été observé en un jour, et parfois la visibilité et la faune sont nettement moins impressionnantes, comme pour les oiseaux, c'est aussi une question de chance, je ne doute pas que certains soient déçus s'ils viennent un mauvais jour ou se positionnent mal par rapport aux récifs.

Et en y ajoutant les autres sites de snorkel, la liste est impressionnante, j'ai pu y voir ma 1ère tortue marine en liberté et nager un moment à ses côtés (apparemment une Tortue olivâtre, la plus commune, Lepidochelys olivacea), 3 dauphins (avec au moins 3 long tails plein de touristes - dont moi-même - à leur poursuite), et une variété de coraux et de poissons impressionnante ; je n'ai pas visité Similan, mais Surin est certainement une zone intéressante pour le snorkeling. Pour les plongeurs, Richelieu Rock se trouve entre la côte et Surin...

Attention pour ceux qui prévoient de nager ou plonger en apnée de façon répétée dans ces eaux (et ailleurs en Thaïlande et mers tropicales), je conseillerais de porter un haut de corps, lycra, néoprène léger, ou même t-shirt, car le risque de rencontrer des méduses est réel. J'ai personnellement été piqué à plusieurs reprises sans jamais apercevoir les coupables, peut-être des filaments détachés, mais j'ai aussi observé de nombreuses méduses que j'ai soigneusement évitées. Cela peut être très douloureux, laissant en outre des marques rouges bien visibles durant plusieurs jours. Les espèces les plus dangereuses sont extrêmement petites et transparentes (cubozoaires, box-jellyfish), donc souvent invisibles de toute façon. les symptômes n'apparaissant parfois qu'après 30 minutes ou plus, comme le  syndrome d'Irukandji, ce qui peut compliquer les soins d'urgence en cas de risque vital, et il y a divers risques associés, comme des réactions allergiques bien plus tardives...

Sur terre quelques serpents, nombreux insectes, lézards, et un nombre impressionnant de campeurs parfois, au point que les tentes se pressent les unes contre les autres. Autant dire que rien ne passe inaperçu et que les nuits sont parfois difficiles, entre les bruits des ronfleurs, de la mer et du vent, et les cacophonies matinales de la faune aviaire - parfois même de nuit surtout par pleine lune, ou lorsque quelques Ninoxes hirsutes se joignent en duo ou trio ! À nouveau, les toilettes du camping réservent des surprises :

Mante blanche d'orchidée

Une Mante intéressante Phyllothelys werneri, ou P. breve ?

Mante religieuse Koh Surin

Et une autre mante religieuse dont l'dentité ne fait pas l'unanimité, peut-être Hierodula venosa ou tribu des Acromantini.

Pas de Nicobar à camail - bien que sur eBird 2 oiseaux aient été signalés pendant mon séjour ! - l'espèce est plus facile à apercevoir sur Similan apparemment, alors que sur Surin la présence des singes, de serpents et les collectes humaines ne favorisent sans doute pas son abondance.

Url : https://www.aerien.ch/articles/92/Parcs_nationaux_de_Thailande_II.php

Créé : 19 janv. 2024 - Modifié : 9 août 2025




Liens internes : liens internes

  1. Thaïlande - voyage - oiseaux - Brefs commentaires sur un séjour fin 2010
  2. Parcs nationaux de Thaïlande - Parcs nationaux en Thaïlande : lieux où voir les oiseaux, voyage ornitho, écotourisme


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