Canon 7d Réglages Photo Nature et Oiseaux

1. Autofocus
2. Modes autofocus
3. Eléments influençant l'AF
4. Techniques pour performances AF
5. MFA Micro Focus Ajustement
6. Réglages personnalisés C1 C2 C3
7. Exposition : Modes Av Tv et Manuel
8. Réglages ISO
9. Utilisation du flash
10. Balance des blancs
11. Style d'image
12. Autres conseils généraux
13. Netteté - Traitement d'image - PP
14. Performance en rafales
15. Cartes Compactflash
16. Batterie et autonomie
17. Nouveaux Canon 70d 80d et 7d II

[Pour les amateurs qui comme moi trouvent que leurs photos sont encore à améliorer ! comme les exemples ci-dessous, pris sur le terrain et traités uniquement avec DPP - à noter qu'une partie des conseils ci-dessous peuvent s'appliquer à d'autres modèles d'EOS ou autres marques ]

Les points forts du Canon eos 7d sont la rapidité - réactivité et prises de vue en rafale, l'autofocus assez performant et un boîtier relativement résistant, avantages intéressants pour la photographie d'oiseaux. Le principal reproche qu'on lui fait est la qualité d'image un peu "molle". Il s'agit donc d'un boîtier plus adapté à la photo d'action que de paysage, par exemple (bien que réglé sur ISO 100 et f/8 il s'en tirera aussi très bien). Il date de 2009, mais il reste le plus performant ASP-C de la marque jusqu'à la sortie du 7d II fin 2014.

Autofocus

La première chose à faire pour la photo nature et ornitho, est d'activer les collimateurs "extension collim. AF" et "Spot AF" qui sont désactivés à la sortie d'usine ! Il faut aller dans le Menu C. Fn III 6. Ce sont les 2 seuls que j'utilise régulièrement. Les zones/collimateurs AF sont classés du plus grand au plus petit dans cette liste du menu.

AF spot est le plus petit collimateur et permet de régler le focus/MAP précisément sur le sujet, en évitant que la mise au point ne se fasse sur des branches, herbes ou autres éléments du décor (voir taille réelle des collimateurs AF ci-dessous). Je l'utilise pour les sujets immobiles. On peut essayer de viser l'oeil, par exemple, utile avec la faible profondeur de champ des objectifs télé ou à grande ouverture.

Extension collim. AF (en croix) reste d'une taille réduite pour bien cibler le sujet, mais accroche bien (si bien que s'il accroche l'arrière-plan, il vaut mieux brièvement relâcher le déclencheur puis viser à nouveau précisément avec le point central avant de déclencher). C'est mon choix actuel pour les oiseaux en vol. Avec un collimateur plus petit, il devient difficile de viser un oiseau en mouvement s'il ne remplit pas le viseur, alors qu'un groupe de collimateurs plus grand accroche trop facilement tout ce qui passe dans le champ.

Concernant les zones autofocus multi-points (excepté "extension collimateur"), elle sont à mon avis uniquement utilisables si le sujet est en plein ciel ou s'il n'y aucun élément plus proche qui peut entrer dans le champ, ce qui est rare dans la nature où il y a souvent de la végétation plus proche que le sujet. Je pense que ce type d'autofocus est mieux adapté au sport sur des terrains dégagés, avec des sujets qui occupent une bonne partie du viseur... Mais pour des oiseaux durs à suivre et à garder dans la ligne du collimateur, cela devrait augmenter les chances de mise au point !

Il est possible de changer de type de collimateur assez rapidement si l'on prend l'habitude (touche collimateur + M-Fn), pareil pour la position du collimateur (touche collimateur + joystick), et dans certaines situations c'est vraiment indispensable. Si le sujet remplit une bonne partie de l'écran, mais bouge trop rapidement pour qu'on puisse positionner le collimateur exactement, essayer d'augmenter la profondeur de champ (fermer le diaphragme) et visez "dans le tas" ?

Ci-contre : zones réellement couvertes par les points du Canon eos 7D en mode "Single AF". En noir les zones/points de l'autofocus visibles dans le viseur, et en couleur les zones réelles (d'où l'utilité des collimateurs Spot AF plus petits) ! En pratique :

1. ils sont plus grands que ce qui apparaît dans le viseur
2. les points tout en haut/bas se recouvrent à 90% avec les point les plus proches, et à 50% pour ceux tout à droite/gauche, pareil au centre
3. il y a 2 bandes non couvertes par l'AF entre les points latéraux et le groupe central
4. les 19 points sont à priori de type "en croix", mais la sensibilité des 4 points tout à gauche/droite/haut/bas me paraît plus faible que les autres, en cas de luminosité réduite

Pour simplifier, compte tenu des remarques précédentes, il semble plus raisonnable de se limiter aux 9 points en beige sur l'image ci-dessus. Encore une fois, les points "AF spot" sont un peu plus petits que les carrés colorés sur le schéma.

Si vous ne comprenez toujours pas ces complications, leur utilité deviendra évidente lorsque vous verrez sur vos photos que le bout de l'aile est net mais le bec et le corps flous ou la queue nette et les yeux flous ! ça ne "fonctionne" pas !

Rétroéclairage : l'option C.Fn III-8 "éclairage affichage viseur" (seulement en mode AF One-shot) peut aussi être légèrement visible de l'autre côté de l'objectif par le sujet, et j'ai vu des oiseaux s'envoler lorsque la lumière rouge s'allume ! Mieux vaut donc désactiver cette option en cas de séance en cache très proche du sujet dans un milieu peu éclairé.

Modes autofocus

• Mode AI-servo : utiliser pour les sujets qui se déplacent et si vous n'êtes pas parfaitement immobile.
• Mode One-shot : adapté aux sujets statiques. Attention, si vous bougez de quelques centimètres entre l'instant de la mise au point et le déclenchement, la photo sera floue car les téléobjectifs (et/ou grandes ouvertures du diaphragme) ont une profondeur de champ très réduite. Un tripode est conseillé. En outre il est impossible de déclencher si l'appareil ne reconnaît pas la mise au point (la lumière à droite dans le viseur continue à clignoter) ce qui peut ruiner des occasions.
• Mode AI-focus : l'appareil décide lui-même quel mode AF adopter. Pas trop conseillé ici, sauf peut-être lorsqu'un animal se déplace de façon très imprévisible, avec pauses et mouvements irréguliers ?

Eléments influençant l'AF

Luminosité ambiante. S'il fait trop sombre, l'AF ne répond plus. Pareil si un sujet de petite taille est à l'ombre, avec un fond bien plus clair : l'AF tend à se baser sur le décor, ou l'objet le plus contrasté !

Objectif et ouverture. Certains objectifs, USM, à grande ouverture, mais pas forcément, ont une mise au point plus précise et plus rapide que d'autres. Certains objectifs ont un décalage permanent de l'AF, qui peut être corrigé grâce à la fonction MFA (voir plus bas).

La texture et le contraste du sujet. Certains plumages, motifs ou textures trompent complètement l'autofocus. Il faut alors viser  le bord de l'oeil ou du bec, ou encore la branche, le sol ou un élément à même distance que le sujet, et recadrer puis déclencher. Ou encore régler manuellement l'objectif.

Les mouvements rapides. La mise au point sur des sujets se rapprochant rapidement est souvent difficile. Dommage, car les photos d'animaux qui s'éloignent ne sont guère intéressantes ! Essayer de déclencher lorsque le sujet se déplace de façon latérale, ou en rafale s'il se rapproche.

Focus proche. L'AF des télés peut être plus lent lorsque le sujet est proche de la distance minimum de MAP.

Limites de focus. Si la distance de MAP est réglée sur une distance très proche, l'AF peut parfois rester complètement bloqué lorsqu'on essaye ensuite de mettre au point directement sur un objet distant, ou inversément, et la seule manière de s'en sortir est de tourner la bague de MAP manuellement, ou de régler la MAP en plusieurs étapes sur des cibles de plus en plus éloignées - ceci concerne surtout certains téléobjectifs, voir aussi "switch" ci-dessous. A noter que le plus petit collimateur AF spot semble moins susceptible de se bloquer que extension AF...

Techniques pour performances AF

• Switch AF sur téléobjectif La plupart des téléobjectifs ont un petit switch pour limiter la distance minimum de mise-au-point. Même si cela empêchera la MAP sur des sujets très proches, il est conseillé d'utiliser ce moyen pour les oiseaux en vol ou autres sujets qui demandent une rapidité d'autofocus.

• Pompe autofocus Si l'autofocus passe de l'infini à la distance minimum sans accrocher le sujet, on peut essayer de "pomper" en appuyant et relachant rapidement le bouton de l'autofocus (déclencheur à mi-course ou bouton arrière), tout en gardant soigneusement le collimateur aligné sur le sujet.

• Sensibilité suivi (en mode AI servo) Dans le menu Cfn III n°1, régler la sensibilité du suivi AF sur 1/2 lent, permet d'éviter de perdre le sujet dès que le collimateur passe sur un autre plan, plus proche comme une branche ou d'autres oiseaux plus rapprochés, ou plus éloignés, si l'on perd le sujet une fraction de seconde, l'AF risquerait d'accrocher immédiatement l'arrière-plan. Les performances de l'AF ne sont pas réduites, il risque juste moins, de "sauter" d'un sujet à l'autre.

• Focus arrière (en mode AI servo) Certains préfèrent déplacer la mise au point de l'autofocus sur une touche arrière du boîtier, AF-on ou *, qui sera activé par le pouce, et ne laissent que la fonction de mesure de l'exposition sur le déclencheur enfoncé à mi-course. Cette technique assez radicale aurait 2 avantages : une possible amélioration du suivi de l'autofocus lors de prises en rafales (à prouver) et la possibilité de travailler selon la technique de mise-au-point/recadrage même lorsqu'on est en mode AI servo (il suffit de relacher le pouce, recadrer et déclencher avec l'index) ! pour autant que le sujet soit à une distance fixe. Cela paraît intéressant, mais demande un changement décisif des habitudes, et un minimum de coordination entre le pouce et l'index.

• Priorité AF/Cadence Fonction C.Fn.III Cette fonction personnalisée permet de donner la priorité soit à l'AF, soit à la cadence. La première valeur concerne le 1^er déclenchement, puis derrière le slash "/", les rafales. En gros la 1^ère option 0. laissera l'appareil rechercher et confirmer l'AF, alors que sur 3. l'appareil déclenchera dès que l'on appuie et les rafales se feront à pleine vitesse. En contrepartie de la vitesse, si l'AF n'est pas parfait dès le début, toute la série sera probablement floue, et avec cette dernière option mieux vaut décomposer la rafale en levant à moitié le doigt si l'on n'est pas parfaitement sur de la MAP.

MFA Micro Focus Ajustement

Si la netteté n'est pas suffisante même dans des conditions idéales, l'objectif présente peut-être un décalage de l'autofocus, qui pourra parfois être corrigé à l'aide la fonction C.Fn III-5 du menu personnalisé, 2 : Ajuster par objectif. Une premier test consiste à fixer l'appareil sur un trépied face à un sujet placé à distance fixe, à environ 50x la distance focale (ou moins pour un télé), par bonnes conditions de luminosité, avec l'ouverture maximum. Utiliser LiveView pour la MAP, et si possible noter soigneusement la position de l'échelle des distances sur le dessus de l'objectif. Comparer ensuite avec le résultat obtenu avec l'AF normal, sur la même cible, sans bouger l'appareil. Si le décalage est systématiquement plus proche ou plus éloigné, il s'agit ensuite de trouver exactement le réglage approprié pour que la MAP soit exactement la même qu'avec LiveView. Avec un zoom il faudra choisir une focale préférée ou moyenne, car le 7d n'a qu'un réglage possible par objectif.

Réglages personnalisés C1 C2 C3

3 modes programmables C1 C2 C3 sont disponibles sur la roulette principale à gauche. N'oublions pas les positions Av, Tv et Manuel, qui conservent les derniers réglages utilisés même lorsqu'on éteint l'appareil. Le tout donne une petite panoplie de pré-réglages immédiatement disponibles si l'on se souvient de leur configuration !

Pour les programmer, il suffit de régler tous les modes, paramètres et options désirés, et d'enregistrer ensuite ce profil dans le menu "Réglage utilisateur". Contrairement aux autres positions sur la molette de gauche, C1-C3 reviennent aux réglages sauvés dans le menu dès que l'appareil est arrêté ou en veille. C'est à dire que vous pouvez à tout moment varier vitesse, ouverture, ISO, etc, mais si vous ne passez pas à nouveau par le menu, la dernière configuration sauvée reviendra tôt ou tard.

A noter que même des réglages comme la valeur maximum pour l'auto-ISO, vitesse de suivi AF et autres, peuvent être sauvées individuellement pour chaque position C, à l'exception des ajustements micro-focus MFA des objectifs, qui restent les mêmes !

Un exemple pourrait être les modes suivants, tous en Av - priorité à l'ouverture ou manuel (ces paramètres sont toujours réglables à tout moment) :

• 1 mode pour les oiseaux en vol et sujets mobiles
• 1 mode pour les sujets fixes, surtout oiseaux
• 1 mode flash externe, en manuel, ouverture max. vitesse 1/500s voire moins si trépied et sujet peu mobile, modification de la puissance du flash en manuel ; si le flash n'est pas dans le sac, mode paysage, Av, avec plus de profondeur de champ, f/8, pour ramener des souvenirs de l'environnement lorsque la faune se fait rare ?

C1 C2 C3 peuvent aussi être tous préréglés pour des oiseaux en vol, avec par exemples différents réglages de la vitesse de suivi, les paysages éventuels seront pris à partir de la position Av. A vous de les utiliser selon votre programme ! Mais il est pratique de les configurer avec des réglages qui n'apparaissent pas dans le viseur (ici mode AF, ou vitesse rafales, et autres options nécessitant l'utilisation du menu Q ou principal, ou encore du minuscule LCD de droite), afin de ne pas quitter le sujet de vue le moindre instant si nécessaire.

Ouverture En mode Av, il faut choisir l'ouverture : en choisissant 2.8 d'ouverture (ou moins), l'objectif monté sera automatiquement réglé sur sa valeur d'ouverture maximum (5.6 pour le 400mm f/5.6), garantissant la vitesse de déclenchement maximum, ce qui est souvent le facteur principal, et réduit la profondeur de champ en améliorant l'arrière-plan qui devient un joli flou artistique. Dans ce cas, le seul réglage nécessaire est donc celui de la sensibilité ISO, en veillant à ce qu'elle garantisse une vitesse d'obturation suffisamment rapide ! Ceci dit, ce n'est pas toujours la meilleure solution, car la très faible profondeur de champ peut aussi nuire à la netteté du sujet, à moins qu'il soit parfaitement perpendiculaire à l'objectif et que l'optique soit excellente à pleine ouverture. Si la lumière est suffisante, il est souvent intéressant de fermer un peu le diaphragme pour éviter d'avoir les yeux du sujet nets mais le bout du bec flou, par exemple, sans parler la queue qui même à F/8 sera souvent moins nette.

Travailler en Tv avec auto ISO pour assurer 1/1000s et plus, pour les oiseaux en vol par exemple est aussi très pratique, surtout quand la luminosité change plus rapidement (attention si votre objectif n'est pas à son mieux à pleine ouverture).

Le mode manuel reste le plus précis, mais il faut que la luminosité soit stable et ne change pas d'un instant à l'autre afin de pouvoir pré-régler l'exposition. Ici aussi l'option auto-ISO permet en partie d'éviter ces problèmes.

Un exemple très généraliste, tout en Av :

Mode	personnalisé	collimateur AF	mode AF	ouverture	sensibilité ISO	mesure exposition	correction exposition
C3	oiseaux en vol	collimateur AF central étendu en croix	AI servo, vitesse de suivi AF 1/2 lente (C. Fn III 1)	f/2.8	ISO 320 *	mesure sélective	+2/3 -> +2 ev * (en vol l'oiseau est souvent sombre par rapport au ciel clair)
C2	oiseaux/animaux posés	AF spot	one shot (permet de fignoler le focus en manuel si des herbes ou brindilles rendent la mise au point difficile)	f/2.8	ISO 320 *	mesure SPOT
C1	flash	point AF	one shot	f/2.8	ISO 2500 *	-
	paysage	1 point AF	one shot	f/8-f/11	ISO 100-160	-

Ou encore plus spécialisé :

Mode	personnalisé	collimateur AF	mode AF	ouverture	sensibilité ISO	mesure exposition	correction exposition
C3	oiseaux en vol sur ciel, AV	collimateur AF central étendu en croix	AI servo	f/2.8	ISO 320 *	mesure sélective	+1 1/3 ev * (en vol l'oiseau est sombre par rapport au ciel clair)
C2	oiseaux en vol avec arrière plan, Tv, 1/1000s	AF central étendu en croix	AI servo, vitesse de suivi AF 1/2 lente (C. Fn III 1)	f/2.8	auto ISO	mesure SPOT
C1	oiseaux posés	point AF	AI servo (permet de déclencher même si l'AF n'est pas "verouillé")	f/2.8	ISO 320 *	-

(*) à adapter sur le terrain, selon les conditions du moment, régler la valeur ISO qui permet d'obtenir des vitesses suffisantes et enregistrer le ou les modes personnalisés. Recommencer lors de tout changement de luminosité. Si la lumière est suffisante vous pouvez évidemment aussi fermer un peu le diaphragme, si votre objectif gagne en résolution ou pour gagner un peu de profondeur de champ.

C3 est la dernière sélection en bout de course, plus facile et rapide à sélectionner sans devoir quitter le sujet des yeux, bien adaptée aux oiseaux en vol qui demandent des réactions rapides.

Certains utilisent sans doute C1-3 tout à fait différemment ! laissez un commentaire en bas de page.

Ces 3 réglages sont insuffisants pour tous les cas de figure, et il faut s'adapter constamment, des oiseaux posés mais qui se déplacent en permanence devront être suivi en mode AF servo, donc C3 ou zone AF, et selon les animaux que vous prévoyez de photographier, vous pouvez bien entendu adapter ces modes personnalisés à l'avance. Un sujet très proche ne permet souvent pas d'utiliser le collimateur central si l'on veut viser l'oeil par l'exemple, il faut donc s'habituer à rapidement déplacer la position du collimateur selon les besoins.

Les conditions de luminosités sont variables, et encore une fois, comme on travaille ici en mode Av, il reste donc à adapter les ISO sur le terrain et à les enregistrer dans le menu » réglages utilisateurs, sinon les réglages enregistrés pour ces modes C personnalisés reviennent après toute mise en veille automatique et les réglages courants (ISO, ouverture) sont perdus après ces mises en veille. On peut aussi jouer entre modes C et les modes normaux, par exemple priorité à l'ouverture Av (ou vitesse Tv), qui eux conservent les derniers réglages même après arrêt complet de l'appareil. Il est aussi important de bien maîtriser les changements rapides de sensibilité, zone de focus, ouverture, exposition, etc pour ne pas rater l'instant propice. A vous de trouver la méthode idéale.

Dans l'optique de séances photos prévues à l'avance, par exemple oiseaux en vol, ou au contraire affût devant une mangeoire, etc. Il pourra être pratique de préparer les 3 modes C1 C2 et C3 avec des différences plus fines.

Exposition : Modes Av Tv et Manuel

Av avec le diaphragme réglé sur l'ouverture maximum permet d'optimiser la luminosité mais impose de surveiller les ISO pour avoir une vitesse suffisante, alors que Tv est utile pour garantir une vitesse adaptée, pratique avec l'option auto-ISO : soit assez rapide pour éviter le flou de bougé ou de mouvement, soit au contraire pour obtenir un effet de filé ou de flou artistique avec une vitesse relativement faible.

La mesure de l'exposition (metering), comme l'autofocus, a souvent tendance à donner des résultats aléatoires lorsque le sujet occupe une petite partie du viseur et que l'arrière plan varie. Dans ce cas, il est préférable de choisir la plus petite zone de mesure, symbolisée par un petit rond noir simple sur l'écran LCD de droite.

En passant, notons qu'une légère surexposition (EC environ +2/3) est souvent utilisée sur le 7d (et autres modèles Canon ?), au moins pour la photographie de paysage ou portrait, quitte à baisser la luminosité au développement, pareil voire plus pour les oiseaux en vol. Plusieurs raisons pour cela, notamment possible légère amélioration de la plage dynamique, baisse du bruit dans les zones sombres et un choix d'exposition automatique de Canon jugée un peu faible par certains. Attention tout de même, des zones blanches exposées au soleil risquent de "cramer", ce qui est irrécupérable ! et dans ce cas il faut parfois même sous-exposer légèrement. L'autre désavantage est de baisser la vitesse de déclenchement, donc risque accru de photo trouble.

L'EOS 7d comme n'importe quel autre appareil est parfois incapable de trouver les réglages de vitesse et d'exposition adaptés, et le mode manuel est la seule façon de continuer. En outre, s'il est possible de régler la zone utilisée par le Canon 7d pour mesurer la luminosité, celle-ci reste centrée. C'est à dire que même si vous utilisez un collimateur périphérique pour l'AF, l'exposition autour du centre de l'image réglera l'exposition choisie par l'appareil. L'absence d'option permettant de lier la mesure de l'exposition aux collimateurs sélectionnés est souvent un désavantage. C'est dans ces cas que la touche * peut être utile, afin de viser le sujet à exposer correctement, mémoriser l'exposition correcte avec *, recadrer (et MAP), puis déclencher.

2 cas difficiles :

lorsqu'on essaie de suivre un sujet de petite taille sur un arrière-plan qui varie fortement en luminosité

avec le flash et peu de lumière, les vitesses de déclenchement proposées par le boîtier sont souvent trop faibles pour un télé, le flash ET le boîtier seront alors réglés en manuel

Dans ces 2 cas, il faut procéder par essais, en visant une zone où la luminosité est similaire à celle du sujet si celui-ci n'est pas toujours visible (l'herbe donne une bonne approximation généralement, ni trop claire ni trop foncée).

Des calculs simples permettent aussi de définir les réglages, si vous êtes assez pro ! Règle du 1/16^ème pour le boîtier, NG nombre guide pour le flash.

Réglages ISO

Fortes lumières : sous un fort soleil, la sensibilité ISO doit être réduite pour éviter de "cramer" les blancs, ou même de créer un halo lumineux autour de ces zones (même dans ce cas il faudra peut-être sous-exposer un peu, cf molette arrière). Sous un soleil haut, 100-160 ISO est préférable (donc attention à l'auto-ISO).

Faible luminosité : sur le Canon 7d, éviter de dépasser 2500 - 3200 ISO, le bruit devient gênant ; certaines valeurs généreraient plus de bruit que d'autres. A l'inverse :

• ISO 160

• ISO 320

• ISO 640

• ISO 1250

• ISO 2500

ces positions créeraient moins de "bruit" que les positions habituelles telles que 100, 200, 400 ISO, etc. Ces valeurs de sensibilité sont disponibles après activation dans le menu C.Fn I : 2. 1/3 valeur. Une vidéo sur internet le démontre de façon très claire, mais il s'agit peut-être de capture vidéo et non de photo ? Après un test simple sur mon 7d, les résultats sont moins évidents : test ISO 7d.

Ici aussi, pour réduire le bruit, une faible surexposition est favorable, mais pas de miracle, la vitesse d'obturation sera aussi légèrement réduite, ce qui va à l'opposé de l'effet recherché par le choix d'ISO élevés !

Enfin, il paraît que les boîtiers 7d ne sont pas tous égaux à ce niveau, certains seraient plus "bruyants" que d'autres. De façon générale, le Canon eos 7D, affiche un bruit exagéré dans les bleus, c'est particulièrement visible sur les ciels, même sans aucune sous-exposition.

En résumé, si la lumière est forte il vaut mieux rester dans les ISO bas, et de façon générale, les valeurs ISO les plus basses donnent normalement des images plus propres.

Auto-ISO : en mode Av cette option est peut être intéressante en photographie "normale" car elle garanti une vitesse correcte relativement à la focale utilisée, pour éviter le flou de bougé, mais pour des sujets rapides comme c'est souvent le cas ici, il faut encore doubler cette vitesse, et auto-ISO est rarement adapté. A réserver au mode TV et manuel donc, sauf peut-être avec un bon système IS et de bonnes capacités de suivi du sujet ? A noter encore que l'auto ISO avec flash se positionne normalement sur 400 ISO, voire moins si une surexposition est détectée.

Utilisation du flash

Le problème se pose particulièrement lors de photographie en forêt par exemple, ou tôt le matin lorsque les oiseaux commencent à s'activer mais que la lumière est faible. Si l'on ne dispose pas de super téléobjectifs très rapides (grosse ouverture, et encore), le flash est souvent nécessaire.

Le 7d et système E-TTL II fonctionnent très bien pour des situations normales, au moins pour les flash EX. Mais dans la nature - typiquement le sujet occupe une petite partie de l'image, à l'ombre, avec un arrière-plan souvent très variable (bouts de ciel, ombres et reflets qui bougent avec le vent sur les feuilles), les résultats sont alors parfois un peu aléatoires. Dans ce cas il faudra travailler en manuel.

Sans rentrer dans les détails, quelques remarques s'imposent :

1. choisissez un flash compatible avec vitesse de synchronisation élevée (HSS) : la vitesse limite de 1/250sec. du petit flash intégré au 7D (trop faible passé 4 mètres) est trop lente pour un téléobjectif et si le sujet a des mouvement rapides ou est en vol (sans HSS l'option flash au 2e rideau est préférable)

2. utiliser le flash en lumière d'appoint et non en éclairage principal dans la mesure du possible, dans ce cas vous devriez pouvoir utiliser votre mode Av (ou Tv) préféré, et peut-être le flash en automatique (E-TTL) quitte à régler une sur- ou sous-exposition du flash (EC flash)

3. si la lumière est encore plus faible et qu'il est impossible d'avoir une vitesse (ou ouverture) suffisamment rapide en Av (ou Tv), le mode manuel - boîtier ET flash - est souvent nécessaire (par exemple 1/640s pour un 400mm ; ouverture max. ; jouer avec les ISO et la force du flash pour avoir une exposition correcte, en faisant des tests sur les lieux).

Sans rentrer dans les détails, si l'on règle le boîtier sur Av ou Tv, le système flash se met automatiquement en mode "fill-in" et la vitesse sera trop faible (puisque l'éclairage naturel est insuffisant) pour une photo nette, à moins d'un trépied et sujet immobile. Le boîtier en mode P essaie de maintenir une vitesse suffisante par rapport à la focale de l'objectif monté, et décide lui même si il règle le flash en mode "fill-in" ou en éclairage principal (fill-in si EV » 13 et éclairage principal si EV « 10). Enfin auto ISO se met sur 400

4. avec le flash déporté en déclenchement à distance par le flash intégré, le 7d est à nouveau limité à 1/250 sec. à moins d'utiliser un émetteur radio ou un câble. Dans ce cas essayez de décaler le flash sur le côté, ce qui évite l'effet "oeil de plomb" et fait mieux ressortir les détails du plumage

Concernant les effets négatifs possibles, il faut noter que beaucoup d'oiseaux semblent indifférents - ce qui ne signifie pas qu'il n'y a pas d'effets secondaires sur leur rétine, mais comme nous, ils doivent aussi supporter la lumière du soleil ou ses reflets, ainsi que les éclairs naturels. Certains individus réagissent, sursautent, et plus rarement s'envolent, mais ceux qui paraissent déjà très nerveux, en alerte, se sauvent alors souvent immédiatement. Les oiseaux nocturnes sont certainement plus sensibles, ainsi que les jeunes. De façon générale, si on reste en mode fill-in, la gêne ne peut pas être importante pour l'animal, et en cas d'obscurité plus importante, l'éclairage par un flash unique, monté sur l'appareil, n'est de toute façon pas intéressant (image aplatie, yeux-rouges/de plomb, couleurs, etc). A noter que le mode E-TTL semble provoquer plus d'effet sur les oiseaux, les petits sursautent souvent, sans doute en raison d'un pré-flash qui rallonge l'effet ?

Concernant les mammifères, les primates seraient intéressés par les flashs (ce qui peut s'avérer risqué pour votre équipement), alors que les éléphants sauvages, surtout d'Asie, se montreraient ouvertement agressifs (plusieurs témoignages, dont destruction de pièges photo, charge contre 4x4 de photographes).

Balance des blancs

Rien à redire à ce niveau. La photo nature se passant en extérieur, les choses sont normalement simples, et les appareils Canon ont plutôt bonne réputation dans ce domaine. Donc pour ce genre de photo, AWB ou "lumière naturelle" en permanence !

Cependant, dans des conditions de luminosité faibles, quand l'éclairage se fait surtout par la lumière réfléchie sur l'environnement, des problèmes peuvent apparaître. Par exemple en hiver, par temps couvert, dans les marais, ou encore les forêts (tropicales) denses où les couleurs prennent une teinte vert-aquarium assez glauque. Dans ce cas, les corrections sur les fichiers RAW donnent normalement de bons résultats, mais comme il s'agit surtout ici de photographier des oiseaux et autres animaux, le sujet n'est plus disponible pour vérifier le réalisme des couleurs lorsqu'on "développe" les photos ! La solution est d'utiliser une feuille blanche, ou une carte grise qui se vend dans les magasins photo : on prend une photo de la carte neutre dans les même conditions d'éclairage que le sujet, et on l'utilise soit directement dans le menu du 7d "b. blanc personnalisé", soit lors du développement (DPP, Lr, etc), en cliquant avec la pipette de la balance des blancs sur la zone ou la photo servant pour l'étalonnage.

Style d'image

N'enregistrant actuellement qu'en mode RAW, les réglages du style d'image ne sont guère importants car ils peuvent toujours être changés lors du "développement". Seule modification pour le 7d, la netteté est  positionnée sur 5, afin de gagner du temps et de retrouver ce préréglage dans DPP (avec d'autres programmes, aucun réglage ne sera conservé pour les fichiers RAW Canon).

Autres conseils généraux

Soyez toujours prêt, les réglages peuvent prendre du temps :

Prenez la peine de vérifier que tout est en ordre de marche AVANT de partir, et assurez-vous d'avoir TOUT votre matériel (check-list ? batteries, cartes, accessoires)

En arrivant sur les lieux, ou dès que vous sortez du véhicule, préparez le matériel. Profitez de l'occasion pour évaluer la lumière et l'exposition nécessaire. N'attendez pas de voir un sujet intéressant pour régler l'appareil au risque de rater des occasions.

Laissez votre appareil allumé ! Au moins quand vous êtes sur le terrain. Avec le mode veille réglé sur 1 minute, les batteries du 7d ne souffrent absolument pas, et même si le 7d peut démarrer et déclencher quasi-instantanément, cela vous évitera de perdre une seconde à régler l'interrupteur sur ON et rater un animal qui surgit devant vous ! Les seuls risques à le laisser allumé en permanence sont lors des transports, si un objet appuie sur LiveView ou le déclencheur par exemple, l'appareil pourrait alors déclencher en rafale durant des heures sans que cela se voie, et le mécanisme de d'obturation risque d'être en bout de vie lorsque l'appareil est sorti du sac ! Autre point, avec le firmware 2.0.0, certains boîtiers pourraient se bloquer lors de la mise en veille (donc mettre à niveau le FirmWare avec v.2.0.3 si votre appareil avec 2.0.0 se fige).

Netteté - Traitement d'image - PP

La qualité d'image du 7d est réputée plutôt "molle" et il est en effet nécessaire d'augmenter un peu les réglages de netteté, soit dans l'appareil si vous enregistrez en JPG, soit en post traitement pour les fichiers RAW.

• DPP : pour ceux qui n'utilisent que le programme Canon DPP (Digital Photo Professional, comme sur toutes les photos de cette page) il convient de pousser un peu les curseurs "netteté" (onglets RAW et RVB) ou d'utiliser "masque flou" (plutôt pour l'impression ?).

• High Pass : une des autres techniques pour Gimp, PS et autres, est de
  1. dupliquer le calque de la photo
  2. ajouter un filtre High Pass et choisir "lumière dure" sur le nouveau calque
  3. régler la transparence (20-70%) pour obtenir l'effet désiré

Rappellons les 3 étapes définies par Bruce Fraser pour augmenter la netteté de l'image :

1. en début de traitement, lorsqu'on ouvre et règle le fichier RAW par exemple
2. traitement localisé sur les zones de l'image qu'on veut faire ressortir
3. traitement du fichier final, après redimensionnement et préparation de l'image pour le web ou l'impression

Pour faire simple : actuellement avec DPP je règle la netteté RAW sur 5 et la netteté RVB sur 25 à 85 sur le fichier RAW, en affichant l'image à 100% pour mieux évaluer le résultat ; après avoir sauvé en JPG (image finale, redimensionnée, réglages terminés), je règle la netteté (RVB) entre 20 et 80 (rarement plus) en jugeant l'image au cas par cas, toujours avec zoom à 100%.

Si votre objectif est supporté par DPP, sous l'onglet "objectif", option Optimiseur numérique, ajuster, réglage à 25%, accentue les détails, et il n'est pas nécessaire d'augmenter la netteté sur le RAW...

Je saute si possible la 2^ème étape de retouche localisée, n'étant que peu amateur de retouche d'image, mais ces pratiques sont tellement répandues, qu'au niveau du résultat final, il est de nos jours quasi impossible de rivaliser avec ceux qui en usent. A noter que d'autres types de photographie, portrait, paysages, architecture, etc. peuvent réclamer des valeurs de netteté plus ou moins élevées qu'ici.

Si vous enregistrez uniquement en .JPG, vous pouvez augmenter le réglage de la netteté dans le menu "style d'image", ou encore diminuer la taille de l'image : 8M ou 4.5M (taille normalement suffisante si vous ne désirez pas imprimer en grand) devrait donner des images plus nettes et contrastées, donc pratiquement prêtes.

Pour terminer, précisons que les photos prises à la main, même avec une vitesse de déclenchement très élevée, ont rarement un niveau de netteté maximum ! Les techniques de photo paysage permettent d'améliorer la précision des détails, mais elles ne sont pas toutes pratiques ou utilisables en animaler :

1. un bon trépied, bien posé et à l'abri des vibrations (vent, gestes maladroits !) ou un bon "sac de riz" - qui serait encore plus stable !
2. commande à distance, avec ou sans fil pour ne pas bouger l'appareil en appuyant sur le déclencheur
3. sujet immobile ou vitesse suffisante
4. sujet suffisamment proche pour remplir au moins 1/2 du cadre, 1/4 de la surface
5. mise au point avec LiveView, plus lent mais plus précis
6. option C. Fn III-13 "Verrouillage du miroir" (option possible pour "Mon Menu *" si vous l'utilisez souvent)

Si le trépied et Gimball/tête vidéo sont presque indispensables pour des super-télés, LiveView et le verrouillage du miroir ne sont guère utilisables avec des sujets mobiles à ces focales !

Performance en rafales

Pour avoir une vitesse et une longueur de rafale maximum, les facteurs principaux sont :

• la "qualité" des images enregistrées (taille importante=plus lent : RAW+JPG>RAW>JPG>small JPG...)"
• "réduction de bruit en ISO élevée"C.Fn.II.2 à désactiver
• "correction auto de luminosité", désactiver
• "priorité en haute lumières" , éviter l'option "élevée"
• C.Fn.III.2 2. Déclench./Prior cadence vues (vitesse max. au détriment de l'AF qui n'est pas vérifié)
• évitez le mode AF "One-shot" qui ne déclenche que si l'AF est confirmé

Le FirmWare 2 et supérieurs augmentent aussi la taille du tampon, donc la longueur des rafales. La rapidité de la carte CompactFlash ne fera pas de différence en mode RAW.

Cartes Compactflash

La vitesse de transfert indiquée sur la carte n'aura pas d'influence sur la rapidité ou la longueur des rafales du Canon 7d, à moins de dépasser la capacité du tampon/buffer mémoire. Le tampon est de 3 secondes à 8 images/sec. environ sur le 7d, une série de 23 images, lors de rafale ininterrompue en RAW. Ce n'est donc que pour des "rafales" de 10sec, 20sec ou plus, que des cartes CF plus rapides feront une différence. Mais cela n'est pas utile en pratique, car personne ne reste avec le doigt appuyé sur le déclencheur pendant une minute (autant mettre en vidéo). Et dans ce cas, les performances chutent radicalement, quelle que soit la carte. En effet, même avec les CF les plus performantes ⁴, par ex. act. Lexar 1000x, sur une durée de 30 secondes en continu, les rafales raw+jpg n'atteignent plus que 2,1 photos/seconde, et 1 image/seconde pour des CF 133/233x ! Donc en pratique, l'intérêt principal des cartes rapides se limite au gain de temps lors de la copie de vos fichiers RAW/JPG depuis la carte vers votre PC, et cela seulement si vous avez un bon lecteur de carte et un port compatibles USB 3 ou FireWire.

Des économies sont donc possibles à ce niveau, et sans effets négatifs pour la plupart des utilisateurs. La vidéo est encore moins exigeante que la photo en rafale, et les vidéastes auront intérêt à se procurer des cartes CF à grande capacité plutôt qu'avec vitesse d'enregistrement élevée.

Attention, certaines cartes SanDisk récentes peuvent provoquer des erreurs (err 02) sur certains boîtiers 7d, sans que la cause soit clairement définie. Mais il existe suffisamment d'autres marques réputées, moins chères, et qui n'ont pas ce genre de problème.

A noter aussi que le 7d n'accepte qu'une seule carte compactflash, il faut donc gérer soigneusement l'espace restant ou prendre une carte supplémentaire avec soi. Si l'on commence une session photo sur une carte qui n'est pas vide et qu'on remplit la carte, il faudra supprimer toutes les anciennes photos 1 à 1, ce qui prend du temps et risque de vous faire manquer des scènes intéressantes. Une fois sur le terrain, il n'y a pas d'option pour supprimer les photos de plus d'un jour d'ancienneté par exemple. Il faut donc être organisé.

Batterie et autonomie

Bon point pour l'autonomie du Canon 7d, une batterie bien chargée devrait tenir toute la journée, voire plusieurs jours si vous n'avez pas l'occasion de déclencher en permanence. Bien sur, assurez-vous que la mise en veille ("Arrêt auto") se fait automatiquement au bout d'1 minute.

Cependant, 2 facteurs peuvent provoquer la décharge accélérée : l'utilisation intensive de l'écran arrière (live view et vidéo) et les objectifs avec IS (stabilisation d'image) enclenché. Dans ce cas une batterie de rechange, LP-E6 de Canon ou compatible, peut s'avérer sécurisante. Les batteries sont les mêmes pour les modèles Canon EOS 5D II-III, 60D, 6D et 7D.

Eviter d'acheter des batteries marquées "Canon" à prix cassé (probablement des contrefaçons), préférer des batteries Canon officielles ou celles compatibles d'autres fabricants (dès 5€ !).

Nouveaux Canon 70d 80d et 7d II

(Pour une comparaison entre le Canon eos 80d et le 7d II, voile lien : 80d contre 7d II)

Le Canon 70D est sorti avec un prix à peine inférieur au 7d. Petite comparaison 70d vs 7d, caractéristiques et avantages/désavantages du nouveau eos 70D :

positif		négatif
capteur 20.2 Mégapixels avec meilleur QI ? (18 M)		7 images/seconde (8/sec.)
ISO plus élevés		viseur 98% (100%)
AF en mode vidéo		pas de collimateur point AF
LCD arrière pivotant		AF 19 points en croix sans MP dédié
WIFI		tropicalisation de base et boîtier plastique
Digic5+		1 seule position C, pas en fin de course
plus petit que le 60d		pas de joystick

Le nouveau boîtier possède des fonctions supplémentaires et une qualité d'images plus "propre", mais perd quelques points forts du 7d pour le genre qui nous intéresse ici. Il est clairement intéressant pour un usage plus généraliste, mais ne remplace pas complètement les 7d I et II pour la photo d'action ou oiseaux en vol.

L'eos 7D II est désormais sorti, voir le lien ci-dessous pour plus de détails.

En attendant, le 7d de 2009 est toujours efficace. Si nécessaire, la mise à jour 2.0.3 apporte un peu de confort, notamment une limite supérieure pour l'autoISO, affichage zoom plus rapide des photos ainsi qu'autres détails. Même chose pour les logiciels Canon qui peuvent être mis à jour et offrent quelques nouvelles possibilités.

Durée de vie du 7d

Le Canon 7d est annoncé à 150'000 déclenchements. Pour vérifier le nombre de prises de vue de votre appareil, différents programmes existent ³. Le numérotage des photos ne dépasse pas 9999, donc le plus simple est de renommer le préfixe des fichiers avec le nombre de dizaines de milliers de prises de vue, dans le menu "Nom de Fichier" chaque fois que vous dépassez 9999, par ex. IM_1, puis IM_2, etc (depuis FirmWare 2.0.0+)