Carte de la région visitée
Quelques régions du nord du pays ont été visitées, toutes situées à proximité d'Amsterdam, à l'est pour Lepelaarplassen et Oostervaarplassen, et au nord pour l'île de Texel. Lauwersmeer est un plus éloignée, 2-3 heures de route au nord-est de Shipol, plus proche de Groningen.Il existe bien sûr d'autres sites à découvrir, même dans le périmètre affiché ici (pour voir tous les points d'observation du pays, cliquez sur TOUS, pour revenir aux cabanes initiales : NORD), mais ces quelques jours de visite ont été centrés sur 3 zones principales, afin de pouvoir rayonner à partir des logements sélectionnés. Votre position s'affiche sur le plan si vous êtes dans la région, et en cliquant sur "Tracer route" un trajet en voiture possible est proposé.Une bonne semaine semble nécessaire pour visiter les 3 régions décrites ici. Bien qu'il soit possible de faire le tour de chaque région, Lepelaarplassen/Oostervaarplassen, Texel et Lauwersmeer en une journée, donc 3 jours au total, 2 jours par région semblent plus appropriés ; plus de temps à Texel devrait permettre de rallonger la liste des espèces aperçues, et des visites à des périodes différentes augmenteront encore les chances de voir plus d'espèces.La période idéale dépend de ce que l'on veut voir : le printemps et l'automne sont plus fréquentés par les migrateurs, avril pour voir les Gorgebleues chanter, l'hiver pour les Panures, juin pour les jeunes.
Lepelaarplassen
Cette zone qui porte le nom de la Spatule est composée de plans d'eau, canaux, prés, bois et roselières, et se termine au nord sur une mer intérieure à l'écluse de Wilgenbos : cette variété de milieux apporte une richesse évidente pour les oiseaux et de nombreuses espèces sont visibles sur quelques kilomètres carrés. Au large de l'écluse une activité aviaire importante est possible si les courants sont marqués. A l'est de l'écluse un bois plus ancien permet de changer un peu de milieu.
Ci dessus le chemin d'accès à la cabane de Lepelaarplassen. Un cache donne sur une étendue d'eau parsemée d'îlots sur lesquels nichent des Hérons cendrés et des Cormorans, et parfois fréquentée par bien d'autres espèces.
Oostervaarplassen
On a affaire ici à une sorte d'expérience écologique à grande échelle, avec plusieurs kilomètres carrés laissés complètement hors de toute intervention humaine, mais avec des populations de chevaux, de cerfs et de bovins qui empêchent la reforestation naturelle qui a rapidement lieu dans les sites laissé à l'abandon.
Sans prédateurs naturels, les cervidés, équidés et bovidés prolifèrent. Ils sont généralement pacifiques et habitué à voir des promeneurs. Il est tout de même recommandé de se tenir à distance.
Seuls quelques sentiers pénètrent dans cette zone, et ils sont très fréquentés, tout comme certaines cabanes d'observations.
Ici le plus gros observatoire de la région, De Zeearend. On voit au 1er plan les branches des arbres morts, tués par les gros mammifères lors des périodes de surpopulation qui provoquent des famines : en rongeant l'écorce pour se nourrir, ils détruisent les vaisseaux des troncs.
La digue au nord de la zone donne accès à un sentier et l'observatoire de De Grote Zilverreiger qui permet de voir les roselières de l'intérieur, avec notamment les Panures à moustaches présentes toute l'année, mais elles seraient mieux visibles en hiver qu'au mois de mai, où elles sont occupées à préparer les nids et couver, tout comme les Gorgebleues présentes pour la nidification (et qui seraient elles en forte progression). Un couple de Pygargues aurait niché non loin, mais une branche aurait détruit le nid par fort vent, et depuis lors il n'y aurait plus eu de tentative.Des Bouscarles de Cetti - dont la limite est de répartition se situerait à peu près dans la région - et des Locustelles chantent encore par contre. Cette zone est aussi utilisée pour étudier les passereaux grâce à des filets installés dans les roseaux lors des migrations.La vue de l'autre côté de la digue depuis le parking permet de voir bon nombre de Bergeronettes en migration, alors que le parking suivant à l'ouest offre une bonne vue sur une zone de roseaux elle aussi propice à observer l'activité des Panures.Des Busards des roseaux nichent 500 mètres plus à l'ouest, le mâle offrant des proies en vol à la femelle. Le même couple semblait construire le nid une semaine auparavant.Ici le mâle, en haut, vient de lâcher un poussin de foulque, que la femelle s'apprête à saisir.Lauwersmeer
Ce grand lac était autrefois relié à la mer, subissant l'effet des marées, mais a été par la suite complètement isolé par une digue (seule des écluses permettant à la navigation de type plaisance de se faire), et le niveau d'eau varie donc moins, alors que la salinité doit baisser peu à peu, et que la végétation progresse. Bien que les amateurs de milieux naturels aient fortement protesté, et même si les biotopes sont en train de changer, la zone reste très riche.Au sud un abri de design moderne, De Baak (bien que moins optimisé que d'autres structures plus traditionelles) se situe au milieu de roselières et de prés. C'est le grondement sourd du butor qui accueille le visiteur, environ 4 beuglements toutes les quelques minutes, et une Gorgebleue se montre brièvement avant de disparaître au sol. Comme à Oostervaarplassen, les Gorgebleues sont surtout visibles lors des chants au mois d'avril, ou avant les nidifications suivantes, plus tard dans la saison.Un peu plus au sud, un point de vue supplémentaire sur les roselières et plans d'eau peut aussi être visité, après un court cheminement à travers un bois dont tous les arbres de bonne taille ont été abattus, mais étrangement laissés sur place !A l'ouest c'est le soir que les limicoles se sont montrés le plus nombreux, quand le fort vent s'est enfin calmé, avec des poursuites de Barges à queue noire, quelques Combattants belliqueux, et autres parades. Nombre de petits gravelots, et autres petits limicoles sur la grève immédiatement au nord de l'abri.
Ezumakeeg Zuid, comme plusieurs observatoires, avec un accès protégé pour ne pas effrayer les oiseaux en approchant la cabane. Il vaut parfois la peine de revenir à un observatoire : celui-ci était pratiquement vide la journée, mais se révéla plein d'activité en fin de journée.
Ces 2 couples (?) de Barges à queue noire sont en pleine poursuite, sans doute partie du rituel de la parade nuptiale. Bien que placé sur la liste rouge, la Barge à queue noire est très commune aux Pays-Bas, surtout visible sur les côtes, avec une importante population qui se reproduit.
Ici c'est un Chevalier gambette qui parade, agitant les ailes et poussant des cris perçants pour séduire sa belle qui restera impassible cette fois, et s'envolera plus loin.
Plus loin c'est tout un groupe de Combattants variés qui s'affrontent, ceux avec le plumage le plus avancé prenant parfois des poses comiques, immobiles, plumes ébouriffées, le bec à la verticale planté dans le sable, parfois plaqués contre le sol. Malheureusement il ne voudront pas s'approcher pour les photographes.Sans doute un hasard, mais c'est dans cette zone que le plus grand nombre de rapaces a été aperçus, mais rien de rare en vue.
Ici un jeune Busard Saint-Martin dans un champ.Texel
L'île est formée par une bande de dunes élevées au nord-ouest, qui sont légèrement stabilisées par une végétation maigre côté terre, et par une digue artificielle continue au sud-est qui comme sur la partie continentale des Pays-Bas permet de former des terres agricoles à l'abri des grandes marées.
Ici vu de la zone d'Utopia à gauche, avec la digue à droite. La majorité de l'île serait sinon sans doute inondée à marée haute.
Quelques bancs de sables subsistent du côté de la digue, comme ici vers Cocksdorp où se trouve une petite réserve fréquentée par des centaines d'oiseaux (lunette nécessaire) surtout à marée haute.
De petits bois ou forêts, ici Hoge Berg, offrent un peu de variété aux paysages de l'île, mais doivent surtout être intéressants au plus haut de la migration des passereaux.
Comme ailleurs en Hollande, d'anciens moulins sont soigneusement entretenus et exposés comme de glorieux vestiges du passé, et des centaines d'oies se nourrissent à proximité.
De Petten au Sud, est un bon point d'observation, même depuis la voiture.Les oiseaux sont présents un peu partout, autant sur les prés, avec différentes espèces d'oies, sur les bancs de sable des côtes, sur les mares artificielles que l'on trouve en bon nombre sur l'île, et aussi en moindre quantité sur les champs. Les espèces les plus communes sont ici aussi les Oies cendrées, les Bernaches cravant (sur le point de partir pour la Sibérie à la mi mai), les Mouettes et Sternes qui nichent en différents points de l'île, les Barges nombreuses et bien visibles, comme les Bécasseaux, Chevaliers, les Huîtriers, les Tournepierres, les Choucas, les Goélands, surtout cendrés et bruns, et les Avocettes. Les Traquets motteux sont bien présents, comme les Fauvettes babillardes, Pouillots et quelques Spatules pas trop farouches qui font la joie des touristes.
De nombreux limicoles se nourrissent sur les plages, comme ce Bécasseau minute, les Pluviers argentés et parfois dorés sont en plumage nuptial, les Courlis se laissent moins approcher, alors que des vols de Bécasseaux variables sont surtout visibles sur les côtes, avec les Temmings, Gravelots, etc.
Mais les plus visibles sont sans doute les Barges rousses et Barges à queue noire, présentes en grand nombre, souvent avec des Chevaliers aboyeurs.Durant plusieurs jours un vent soutenu rendra la visite un peu moins confortable, et les oiseaux eux-mêmes doivent parfois se protéger.
Ici un groupe de Tournepierres à collier se tiennent derrière un îlot, essayant de s'abriter du vent et de se reposer. Après quelques jours avec des rafales atteignant parfois 100 km/h on sent une certaine fatigue chez bien des oiseaux, et quelques corps sans vie sont visibles ici et là. Malgré tout la vie continue, et dans le ciel comme sur la terre ou sur l'eau l'activité ne s'arrête pas complètement. Même les cyclistes ne se laissent pas tous décourager par ce vent !
Avec une telle quantité d'oiseaux, on peut observer des interactions intéressantes, comme ici des poursuites entre Huîtriers.
La suite logique... l'accouplement. C'est que mai est la période des parades pour de nombreuses espèces !
A noter que le week-end tombait sur le jour de visite officielle de la société ornithologique hollandaise, donc de nombreux observateurs étaient présents et le nombre d'observations a lui aussi augmenté ! avec par exemple des "raretés" comme des Pluviers Guignards, Bernaches du Pacifique et à ventre blanc, une Bergeronnette citrine et une Bergeronnette flavéole (flavissima), un Phalarope à bec étroit, enfin une Hirondelle rousselline et un Faucon émerillon qui ont par contre malheureusement rapidement disparu et que je n'ai pas pu voir. Le site web (voir lien externe en bas de page) et l'application qui répertorient les observations assurent une rapide diffusion des informations, et en cas de raretés signalées, on peut immédiatement voir un bon nombre d'ornithologues et photographes rejoindre les sites !
Les nombreuses Sternes caugek s'activent à ramener du poisson au nid, mais une partie repartent vers la mer avec leur butin, la pêche étant probablement trop bonne en ce moment ? Les Pierregarin sont aussi communes, alors que les Sternes arctiques et naines sont visibles, mais en plus petits nombres.
Les Spatules sont aussi présentes ici, souvent peu farouches, sauf celle-ci attaquée par une Mouette, qui prend une posture d'intimidation.D'autres espèces, surtout des limicoles sont visibles sur les côtes, notamment des Pluviers, surtout argentés, Courlis, différents Chevaliers et Bécasseaux, les Eiders sont bien visibles et font entendre leur cri sourd. Côté rapaces légère déception, avec uniquement des Busards des roseaux, Faucon crécerelle et Buses, bien que d'autres rapaces ont été signalé en passage durant ces jours.Galerie photo
Hollande 2015 quelques photos d'oiseaux 54 photos
Hirondelle rustique : construction du nid avec boue et salive
(cliquer sur l'image pour agrandir, et à droite de l'image pour image suivante)
(cliquer sur l'image pour agrandir, et à droite de l'image pour image suivante)
Pratique
Accès aisé depuis Amsterdam. Un véhicule motorisé semble plus pratique, même si les possibilités des transports publics pour rejoindre les différents sites, puis la location d'un vélo semblent un possibilité attirante, les aléas de la météo et le déplacement entre les cabanes rendront un véhicule personnel plus efficace. Le bac pour Texel fonctionne tous les jours de 6 h 30 à 21 h 30 depuis den Helder, de 6 h à 21h depuis Texel en dehors des vacances, avec des tarifs de 25 €à 37 €selon les jours, voiture et passagers compris (voir le site TESO).Les logements à tarif modéré sont peu nombreux et même hors saison il faudra peut-être réserver à l'avance, même remarque pour certains établissements plus luxueux qui peuvent être complets hors saison ! Il y a aussi plusieurs campings, et des appartements ou maisons à louer. Les prix sur place sont dans les normes européennes, des supermarchés à prix bas permettent d'assurer les pique niques si nécessaire.
