- Quelques points forts et points faibles
- Solutions pour le Skycontroller 3
- Réactions des oiseaux face au drone
- Conseils aux utilisateurs
- Réglages photos et vidéo
- Planification des vols
- Cartographie
Quelques points forts et points faibles
Points forts :
- bonne manoeuvrabilité et app FF6 agréable
- faibles poids 320 g et encombrement 30,2 x 24,6 x 6,3 cm, encore réduit une fois plié, 22,4 x 67 x 65 mm
- bruit modéré comparé à d'autres modèles
- possibilité de monter des filtres sur l'objectif
- résolution jusqu'à 21 Mpx en DNG, 16 Mpx en JPG
- vidéo 4K mais seulement 30/sec
- zoom électronique, en mode photo il s'agit uniquement d'un recadrage donc d'images plus petites.
- temps de vol « 20 minutes
- plans de vols programmés à l'avance avec option pour l'application (1-2 euros)
- smartphone obligatoire pour la plupart des options, bien vérifier si compatible (points 2 et 3 de la vidéo)
- quelques fragilités à surveiller : prise USB du contrôleur (point 1 de la vidéo), fixation carte mini SD type GSM, caméra peu protégée
- gimbal avec seulement 2 axes mécaniques stabilisation électronique pour le 3ème
- transmission wifi donc portée limitée, mais supérieure à la limite visuelle légale (UE)
- charge des batteries très longue sur PC ou secteur, et 1 h 45 m minimum avec power USB, ~5 heures sur port USB normal
Solutions pour le Skycontroller 3
Concernant la fiche USB à l'arrière qui provoque des cassures sur l'électronique interne lorsqu'on pose le contrôleur au sol, une prise en L avec câble à 90° de la fiche, permet de réduire fortement le bras de levier :
Pour mieux tenir le smartphone et éviter qu'il ne glisse hors du contrôleur, une coque fine et moins glissante peut faire l'affaire, en silicone par exemple :
On voit bien que le poids est mieux réparti ici, avec ce genre de prise USB en L à 90°
Avec une prise normale, tout le poids repose sur la prise et en conséquence sur la carte électronique à l'intérieur, ce qui est une source de pannes importante sur ce modèle !Réactions des oiseaux face au drone
Avec ses 320 grammes l'Anafi a le poids d'un oiseau de taille moyenne, type pigeon, mouette, un peu plus léger qu'une corneille. Peu d'interactions directes, seulement l'observation que les mésanges du coin sont de retour à quelques mètres moins d'une minute après l'atterrissage, et que le Faucon crécerelle vient se poser sur un arbre à 20 mètres quelques minutes après.A la lecture de forums, plusieurs espèces sont décrites en rapport avec ce modèle précis de drone :
- les Huîtriers semblent particulièrement agressifs, probablement un comportement de défense du nid
- les goélands semblent une espèce particulièrement dangereuse, peut-être aussi en rapport avec le territoire de nidification, peut-être aussi des tentatives de capturer une proie potentielle, mais les descriptions ne sont passez précises
- des corneilles sont observées tournant autour de l'engin, et des attaques de corvidés ont lieu à proximité de colonies de nidification, même sur des drones plus gros
- les pigeons semblent inquiets et peuvent frôler le drone en vol groupé, bien que des pigeons isolés en vol semblent se dérouter pour passer un peu plus près de l'Anafi en vol
- les mésanges semblent apeurées alors que les pouillots semblent plus indifférents
- des geais habituellement assez distants se posent à 15 mètres du pilote dans un arbre, produisant leurs habituelles imitations, et ne s'envolent pas au retour du drone
- des martinets et hirondelles viennent aussi frôler l'Anafi, se rassemblant même autour selon certains utilisateurs, mais cela pourrait être pour se saisir des insectes qui eux-mêmes semblent attirés
Conseils aux utilisateurs
- vérifier météo et terrain, pas de pluie ou vent fort, zone de vol autorisée, peu fréquentée
- sur place bien repérer les obstacles potentiels, la hauteur des arbres
- checklist de base, vérifier batteries du drone, contrôleur et smartphone, espace libre sur carte SD, état des hélices et du drone, ne pas oublier le câble USB pour votre smartphone !
- si crainte de rater les lancers/atterrissages à la main, utiliser un tapis de sol pour éviter de tondre la végétation et de soulever des débris, etc., même un grand carton peut faire l'affaire si l'herbe n'est pas trop mouillée
- attendre d'avoir un signal GPS précis pour le contrôleur et le drone avant de décoller
- suivre les consignes et règlements pour ne pas provoquer de réactions négatives et d'interdiction
- choisir un mode de vol lent tant que vous ne maîtrisez pas l'appareil, évitez le mode sport lors des 1ers vols par exemple, surtout si le terrain n'est parfaitement dégagé à des centaines de mètres à la ronde
Réglages photos et vidéo
Les réglages des paramètres photo de vitesse, déclenchement, ISO, exposition, sont aussi activés pour les modes vidéo, donc ne pas oublier de revenir en mode automatique si nécessaire.
Les données de base de la caméra sont une F/2,4 de focale pour 23 mm d'ouverture (équivalent 35 mm) avec un capteur de 1/2,4' pouces (~1 cm), ratio de 4:3, résolution :Elargie (JPEG & DNG) 21MP 5344 x 4016 px (84° x 63°) Rectilinéaire (JPEG) 16MP 4608 x 3456 px (75.5° x 57°)
La règle des 1/16èmes ne paraît pas tout à fait valable (1/100ème de seconde par beau temps pour F/16), il faut exposer un peu plus que pour une ouverture de F/2,4 annoncée.Le mode photo choisi dans Free Flight prévaut sur les options sélectionnées dans Flight Plan : si GPS lapse est configuré pour prendre DNG + JPG tous les 10 mètres par exemple, une vitesse de déclenchement différente dans le bloc photo de Flight Plan ne sera pas respectée.Concernant l'angle de vue, il n'est pas le même selon la résolution choisie, passant de 84° à 75,5° selon que les formats DNG/JPG wide ou JPG rectangular sont sélectionnés, et pareillement pour la vidéo, l'angle de vue peut varier selon les formats, le manuel mentionne 69°.Résolution pour photo aérienne et photogrammétrie 2 D :Donc 1 px = 1,63845 * 10-4° => ~3mm de résolution maximum (au centre) à 10 mètres de hauteur, 5,7 mm de résolution à 20 mètres, 1,4 cm à 50 mètres.Il s'agit de valeurs théoriques, entre le mouvement du drone et la compression numérique (sauf en théorie sur DNG), surtout en cas de bruit numérique si les ISO sont élevées, on sera sans doute loin de cette précision !Si le drone est en mouvement, on peut essayer de régler manuellement la vitesse de déclenchement à faible altitude, car même avec un drone se déplaçant à la vitesse minimum de 1 m/s, la résolution maximum sera 1 cm avec une vitesse de déclenchement de 1/100ème de seconde...Pour minimiser le flou de filé au-dessous de 50 mètres de hauteur de vol, on peut par exemple choisir une vitesse d'obturation de 1/1000ème ou 1/2000ème de seconde, pour conserver une résolution d'environ 1 cm à 20 mètres de hauteur. Des essais avec des valeurs plus élevées comme 1/8000ème de seconde n'ont pas donné de résultats concluants, car même par temps ensoleillé la perte de luminosité engendrait une forte baisse de la qualité de l'image.Avec des calculs simples de trigonométrie selon les données indiquées par Parrot pour l'Anafi, on obtient donc environ :Hauteur de vol du drone
Format photo
Vitesse de vol du drone
Durée exposition
Exemple de mire photo 10 x 4 cm.
La même mire à +20 mètres de haut, image agrandie à 300%.
Même position, mais avec la version .DNG non compressée. On se rapproche un peu plus de la résolution théorique.Planification des vols
Pour ceux qui ont acheté Flight Plan, comme il n'y a pas de version sur PC, vous pouvez installer scrcpy, qui permet d'afficher le portable Android sur l'écran du PC, même en plein écran, et surtout de commander les applications à l'aide de la souris et du clavier, ce qui est souvent bien plus pratique. Il faut connecter le portable au PC par USB, et activer l'option débogage USB sur le portable.J'ai pu adapter un plugin pour QGIS, "Flight Planner" qui semble intéressant pour ce genre de travail, y ajoutant les fonctions pour créer le fichier .json utilisé par le drone, etccela semble bien fonctionner, avec suivi du terrain si des raster avec élévations sont fournis ! Le but était d'éviter la connexion obligatoire pour les programmes sur le marchés, ou le prix plus important que celui du drone... Les hautes latitudes ne semblent pas poser de problème, contrairement à certaines solutions du marché, mais il faut charger les fichiers .geotiff manuellement pour les zones de vol prévues (pas testé avec des DEM en ligne).
Seule la petite partie en bas à droite et le 'potentiomètre' pour diriger la caméra dans une direction fixe ont été ajoutés pour l'Anafi (l'affichage du plan de vol et des wayPoints a été ajouté depuis).Cartographie
Le plus simple pour assembler des photos paraît être Open Drone Map bien qu'il n'y ait pas de support pour les fichiers .DNG apparemment ce qui ne permet pas de profiter de la résolution maximale sans traitements préalables.Une fois installé avec le lien ci-dessus, il suffit de placer les photos dans un répertoire, lancer la console ODM, et taper "run C:\dir"... il y a bien sûr des options supplémentaires possibles !Les fichiers .TIF produits permettent d'être directement utilisés avec des logiciels SIG, comme QGIS, mais sans utiliser de techniques plus lourdes que le GPS du drone, la précision varie parfois de quelques mètres.
