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Le label BIO une menace pour l'environnement ?

Crit'Air - Biodiesel - Ethanol - Bois de chauffage - Solutions - LEDs et cellules rétiniennes - Véhicules électriques, CO2 et destruction de l'environnement ? - Remarques

Un titre un peu provocatif, mais il s'avère que de nombreuses mesures et technologies récemment présentées comme des solutions pour la planète ne soient pas positives du tout pour notre environnement, au moins dans leur forme actuelle.

Le but de cet article est de montrer quelles sont les améliorations nécessaires lors de l'adoptions de ces nouvelles politiques et technologies, non pas de les rejetter complètement !

Que ce soit par l'utilisation de biocarburants, éthanol ou biodiesel, ou encore par l'utilisation de bois pour atteindre les critères fixés par l'UE dans le domaine des énergies renouvelables, on constate  que ces mesures provoquent la destruction accélérée des milieux naturels ! Mêmes remarques concernant certains développement récent des véhicules.

Crit'Air


Loi du 17 juin 2025 sur les restrictions de circulation des voitures "Crit’air", exemple de véhicules interdits et autorisés :

  • Peugeot 206 de 2005, classée en cat. 3, interdit d'entrée en ville

  • Range Rover sport de 2012, classée en cat. 1, autorisé en ville

  • Lamborghini Urus 4.0 V8 de 2012, classée en cat. 1, autorisé en ville

    Il semble difficile de faire une loi plus inefficace et injuste, la mini citadine est interdite après quelques années même si elle est en parfait était, alors que le gros SUV surpuissant et la supercar au moteur 8 cylindre sont autorisés !

    Cette loi semble avoir été conçue pour forcer les gens à racheter une nouvelle voiture régulièrement, or la production d'une nouvelle voiture va polluer autant que des années de conduite !

    Biodiesel


    La déforestation la plus importante a aujourd'hui lieu en Indonésie, où se trouvent encore les plus grandes forêts tropicales au monde. Les arbres offrant les bois les plus précieux sont abattus en premier, puis la destruction totale de la forêt se fait afin de transformer les terres en plantations destinées à produire de l'huile de palme. Cette huile très utilisée en Asie, est dorénavant le principal composant des biodiesels vendus en Europe [1], cela par la faute des décisions de l'Union européenne d'imposer des sources d'énergies dites "renouvelables".

    Et pour rendre cette politique encore plus choquante, il s'avère que ces biodiesels pourraient bien être encore plus polluants [2] que l'original, avec des émissions de gaz à effet de serre globalement plus élevées de 300% ! Les biodiesels issus d'autres cultures que l'huile de palme produisent eux des émissions en moyenne 180% plus élevées que le diesel traditionnel...

    Outre le non-sens total de ces décisions au vu du bilan au niveau des émissions et des effets sur l'environnement, on se demande pourquoi aller chercher de l'huile de palme à l'autre bout du monde ? La raison est simple, c'est l'huile la moins chère sur le marché, et on assiste donc simplement encore une fois aux effets négatifs d'une globalisation exagérée.

    Ethanol


    Le 2ème poumon vert de la planète, l'Amazonie, a déjà perdu plus de la moitié de sa superficie depuis quelques dizaines d'années, et sa destruction est encore accélérée par la transformation de la forêt en plantations de canne à sucre destinées à fournir de l'éthanol pour propulser les véhicules avec du carburant "vert" [3] ! Et ce n'est pas que la forêt amazonienne qui est menacée, des milieux naturels comme le Cerrado, la savane brésilienne, milieux très riches en faune et flore dont des espèces menacées, et où se trouvent de nombreuses sources pour les cours d'eau du pays, sont eux aussi transformés en exploitations intensives pour produire de l'éthanol [4].

    Sans compter que la canne à sucre n'est pas la culture la plus destructrice pour l'environnement, contrairement au maïs aussi utilisé pour les bio-carburants, ou le soja...

    Notons aussi que plus de 100 études démontrent que les prix des aliments sont augmentés en raison de ces bio-carburants [5].

    Bois de chauffage


    Toujours en raison des décisions des fonctionnaires de l'UE, des forêts protégées sont dorénavant détruites pour atteindre les quotas : le parc national de Poloniny dans l'est de la  Slovaquie, ou les forêts riveraines autour d'Emilia-Romagna [6] sont un exemple parmi d'autres.

    Les produits tels que les granulés issus du bois sont censés être élaborés à partir de déchêts comme les copeaux produits par les scieries, les branches inutilisées pour le bois de construction, chutes de découpes, mais dans la pratique, aucune preuve n'est demandée aux producteurs, qui peuvent aussi bien abattre et utiliser des arbres entiers pour confectionner ces produits.

    Solutions


    Il est évident que la destruction des derniers poumons de la planète ne va pas améliorer les choses au niveau des émissions de CO2 ni du réchauffement direct par l'effet de l'albedo, sans parler de la disparition d'espèces parfois encore inconnues !

    Si les bio-carburants ne sont pas forcément dangereux, il s'agit de faire la différence entre la récupération de déchêts végétaux inutilisés, et la destruction d'habitats naturels pour produire des carburants qui pollueront plus que les hydrocarbones qu'ils remplaceront !

    De nombreux matériaux issus de l'agriculture sont utilisables dans le but de produire de l'énergie, ce sont les parties des plantes qui ne sont pas consommées pour l'alimentation, tiges, cosses, etc. les copeaux produits par l'abattage ou le découpage du bois de construction.

    Les mesures à prendre de façon urgente seraient de :

    1. interdire les biocarburants produits à partir de produits issus des zones protégées ou à valeur écologique reconnue ou évidente, quitte à ne pas respecter les quotas bio-énergies/énergies traditionelles.

      Il est évident que les productions naturelles varient d'une année sur l'autre, ainsi que la qualité des produits et la consommation, donc il paraît évident qu'il s'agit de rester relativement souple sur la quantité et proportion de bio-carburants par rapport aux sources d'énergies non renouvellables !

    2. ne pas utiliser la biomasse issue du produit des récoltes, mais seulement les déchêts (pas de troncs, bulbes, fruits, légumes, etc), sauf si cela représente un intérêt écologique (récoltes avariées, inutilisables, invendues)

    3. imposer des contrôles pour limiter l'effet de cascade, la surproduction volontaire et la tentation de remplacer des cultures normales par celles de biocarburants pour masquer le point 2.

    4. s'assurer  de l'accord des populations concernées, de leur information, et du respect des règles précédantes par des pénalités dissuasives, tout en respectant leurs droits

    5. instaurer un contrôle de l'ensemble de la chaîne écologique liée à ces productions, depuis les sites d'origine, transport, et jusqu'à leur utilisation : pollutions, effets secondaires, efficience énergétique

    LEDs et cellules rétiniennes


    Même à puissance modérée, telles que lampes utilisées dans les habitations, les LEDs causeraient des dommages irréversibles aux cellules rétiniennes, c'est ce que démontrent des études menées sur des rats White Light–Emitting Diodes (LEDs) at Domestic Lighting Levels and Retinal Injury in a Rat Model : Yu-Man Shang, Gen-Shuh Wang, David Sliney, Chang-Hao Yang, Li-Ling Lee. Bien sûr il ne s'agit sans doute pas d'interdire complètement les LEDs, mais on imagine les effets des feux de voitures et de camions sur les yeux, si une simple lampe d'appartement cause déjà des dommages.

    Véhicules électriques, CO2 et destruction de l'environnement ?


    Plusieurs études menées sur le bilan écologique de la production de batteries au Li-Ion montrent que l'énergie nécessaire à cette construction est très importante, et équivaut à 400 fois la capacité de stockage. Les métaux rares nécessaires au fonctionnement de la cathode, surtout cobalt et nickel, causent des dégâts très importants sur l'environnement, des opérations minières d'envergure sont nécessaire vu la faible concentration de ces minéraux, ce qui cause la destruction de surface importantes de milieux naturels. En moyenne une voiture électrique ne cesserait d'être plus polluante qu'une voiture avec moteur à combustion qu'après 50 à 10'000 kilomètres [7]... Les batteries à haute capacité seraient les pires, avec par exemple près de 18 tonnes de CO2 émises dans l'atmosphère lors de la production d'une batterie de capacité de 100 kWh [8].

    Il ne s'agit pas ici de rejeter en bloc les véhicules électriques, mais il apparaît qu'il n'offrent pour l'instant un réel intérêt que dans des cas de figure particuliers :
    • reporter les émissions à distance du lieu d'utilisation, on pense notamment aux centre-villes, des pays comme la Chine où des taux de particles élevés sont régulièrement mesurés
    • régions disposant d'une production d'électricité "propre"
    • fréquents et courts trajets permettant l'utilisation de batteries de capacité moins élevée

    Rappelons que bien que le rendement d'une centrale électrique et d'un moteur électrique sont bien meilleurs que ceux d'un petit moteur à combustion, il se trouve que l'électricité est souvent issue de la combustion de charbon, pétrole ou gaz (65% d'énergie fossile aux USA, 45% en Allemagne, 70% en Chine), et les voitures électriques resteraient encore plus polluantes que celles à combustion durant des années d'utilisation, avant de parvenir à effacer la dette initiale causée par la production de leur batterie. Une utilisation ne dépassant pas 100'000 kilomètres en dix ans ne permettra probablement pas de rendre le véhicule électrique moins polluant que celui à combustion interne, et la batterie devra être changée avant que sa dette CO2 ne soit effacée par le fonctionnement plus "propre" du véhicule.

    Ces remarques concernent la situation actuelle, et sont susceptibles de changer dans le futur.

    Remarques


    L'équilibre démographique s'était naturellement établi dans les pays développés dès les années 1970, malgré cela tous les pays à l'exception de la Russie et du Japon ont fortement augmenté leur population depuis 50 ans, en raison de politiques favorisant l'immigration de masse. Cela signifie plus de nouveaux quartiers (c'est même une des priorité des "verts" sous le prétexte de nouveaux logement pas chers), plus de développement, etc. et en conséquence, plus de béton, plus de véhicules, et plus de pollution, malgré des technologies plus efficaces !

    Au même titre que l'obligation de quotas de bio-carburants augmente fortement la déforestation au Brésil et en Indonésie, car ces cultures se rajoutent à celles déjà en augmentation des besoins alimentaires pour satisfaire la population mondiale croissante, l'apparition de nouvelles technologies "propres" se traduira au final par une augmentation du développement global, donc de la destruction de la nature, ce qui est finalement l'inverse d'une démarche écologique. C'est un phénomène comparable à l'apparition du pétrole dans l'industrie il y a un siècle, qui a commencé par sauver de la disparition les baleines et les forêts occidentales, dont on tirait l'huile et le bois qui fournissaient l'énergie nécessaire à la civilisation, puis a finalement causé plus de dégâts que de bénéfices en raison de l'explosion démographique que ces nouveaux moyens ont apportés !

    Tout le débat sur le CO2 et le réchauffement ne fait finalement que détourner l'attention des vrais problèmes environnementaux, alors que le réchauffement climatique bien réel auquel on assiste, même en admettant qu'il soit uniquement d'origine humaine, n'est qu'un effet secondaire de l'augmentation de la population...



  • Url : https://www.aerien.ch/articles/73/Le_label_BIO_une_menace_pour_l_environnement_.php

    Créé : 25 nov. 2016 - Modifié : 3 juil. 2025




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