- Sac à dos photo léger
- Sac à dos photo type randonnée
- Sac photo à bandouillère type city
- Trépieds - Sangles
La photo nature se déroule dans un cadre opposé à celui d'un studio. D'un côté le matériel est en position de travail, dans des conditions idéales, bien à l'abri, de l'autre il faut le transporter de façon sûre, au milieu d'un environnement parfois peu favorable. Entre ces 2 extrêmes, les sorties urbaines ou courtes séances extérieures, où l'on trimballe sans risque son matériel à la main, sur l'épaule ou autour du cou.
Quelles sont les besoins inhérents à la photo nature? Le type de photographie pratiquée, soit macro, faune ou paysage, rend souvent nécessaire l'utilisation d'un (tré)pied et/ou d'un téléobjectif qui s'ajoutent au poids du boîtier et accessoires. Les activités en plein air réclament souvent une adaptation aux variations de température et météo, donc kway et petite laine/polaire, qu'il faut retirer dès le milieu de la matinée! L'absence d'infrastructures proches (càd café, supermarché et abri) rend le casse croûte et la boisson bienvenus.
Parmi les sacs photo spécialisés il y a des modèles très intéressants, et d'une grande diversité. En effet, il faut posséder plusieurs sacs différents si l'on sort avec du matériel léger faire une balade d'une ou deux heures, ou que l'on part pour la journée avec du matériel lourd.
Sans parler de partir en randonnée camping pour plusieurs jours en autonomie, ce qui devient vite problématique avec le poids des éventuels téléobjectifs pour de la photo animalière, le reste du matériel, tente, cuisine, vêtements de rechange! Pas très pratique à mon avis, même si avec du matériel hyper allégé certains y parviennent, surtout à plusieurs, ce qui permet de partager certains équipements.
La solution qui me paraît intéressante - surtout si l'on possède déjà des sacs pour d'autres activités - est de ne pas utiliser de sac spécialisé photographie, mais d'adapter des sacs à main ou à dos en leur ajoutant les protections nécessaires.
Première observation : en effet, malgré les qualités indéniables des sacs à dos spécialisés photo de grandes marques, si l'on regarde de près, on n'atteint pas encore le niveau de perfection ergonomique des vrais sacs de randonnée. Ceux qui ont déjà eu l'occasion de marcher en montée ou dans un pays chaud savent combien il est désagréable de sentir le sac s'appuyer contre le dos, créant une zone mal aérée qui provoque rapidement un ruissellement de sueur peu hygiénique (désolé). Un appui dorsal aéré et un minimum de rigidité qui permet d'éviter des écrasements de la charge ou des points durs dans le dos lorsqu'on se penche sont des éléments présents dans les sacs de randonnée de qualité. Mais je n'ai pas vu un seul modèle de sac photo, dont certains dépassent pourtant allègrement les 300.- qui possède ces éléments! Bref je voulais conserver les avantages d'un vrai petit sac à dos acquis récemment, alors que pour d'autres sorties, un simple sac à dos style urbain me semblait plus discret.
Deuxième problème : à de rares exceptions, ces sacs photos sont si spécialisés, qu'à part une canette de coca placée dans le compartiment d'un objectif ou une pochette spécial notebook, ils ne prévoient que rarement un compartiment pour des affaires courantes, et si c'est le cas, le compartiment photo est du coup trop réduit pour un petit télé!
Le plus simple est évidemment d'utiliser les fourres rembourrées livrées avec les objectifs, ou encore de tapisser de mousse anti-choc les parois, et d'utiliser son sac de ville ou de montagne favori. Mais tout ça en vrac dans le sac fait un peu désordre.
L'idée de fabriquer un bloc de mousse anti-choc découpé selon la taille des boîtiers et objectifs, que l'on glisserait dans le sac à utiliser paraissait séduisante, mais je n'arrivais pas à trouver la mousse convenable! Et cette idée avait bien entendu déja été développée : il existe des inserts tout préparés, aussi nommés ICU (Internal Camera Unit) mais le choix est relativement restreint. Ce sont des compartiments rembourrés et modulables, comme les sacs photos, mais sans les poignées ni les sangles pour les porter sur les épaules. [Le mot anglais "insert" me semble parfaitement adaptable en français, bien qu'il ne soit utilisé qu'en radio et télé/cinéma]. Pour garder un petit 400mm monté sur le boîtier - ce qu'il faut éviter à tout prix durant le transport sous peine de désaligner la platine - le Puleme P75192 fabriqué en Corée du Sud était le seul que j'ai pu trouver (ci-dessous à côté d'un sac à tout faire Fürst day off 45) :

D'autres marques proposent du matériel qui paraît de meilleure tenue, mais pour l'instant celui-ci a assuré un minimum de protection. On voit qu'il s'agit déja d'un volume assez important, 1 boîtier, plusieurs objectifs, petits accessoires. Mais pour de plus gros téléobjectifs il deviendra difficile de tout caser (à l'inverse, cette marque propose des inserts de même type mais plus petits).
Sac à dos photo léger

L'insert (laissé ouvert pour la photo) remplit le compartiment principal du sac, il reste les poches extérieures et supérieures.
C'est le genre de sacs que beaucoup ont adoptés à l'époque des études, ou pour les weeks ends en ville, bref, le sac à tout faire qui a l'avantage de laisser les mains libres tout en acceptant une charge que les épaules portent beaucoup plus confortablement.
Sac à dos photo type randonnée
Ci dessus, le même insert est rangé dans le compartiment supérieur d'un petit sac de randonnée Deuter Futura Pro 38, les poches supérieure et inférieure sont disponibles, ainsi que des pochettes à documents et les fixations externes (pour le monopode par exemple ou mini tripode ci-dessous).

Même chose avec le matériel sorti du sac. On voit qu'il s'agit d'un vrai sac à dos étudié pour le confort durant des marches prolongées dans la nature, avec un filet dorsal tendu qui aère et amorti les mouvements du sac, structure rigide interne pour maintenir la charge, sangles et appuis rembourrés, ouverture pour camelback... Vraiment confortable, utilisé dans les Alpes ou sous les tropiques (d'autres marques font sans doute aussi très bien, si l'on tient compte de ces éléments dans le choix du modèle).
Petit, il passe juste en cabine dans l'avion, mais on peut aussi envisager de partir pour une journée complète dans la nature, voire plus si l'équipement photo est très réduit. Une fourre contre la pluie est incluse, mais un sac étanche style ortlieb/big bear/sea to summit, etc. à l'intérieur pour protéger votre insert/ICU offrira une assurance complémentaire si les risques sont encore plus importants!
Je le prend en cabine si je me déplace en avion avec mon matériel, avec le trépied (Sirui N-2204) attaché sur le côté, ou dans la soute avec le matériel moins fragile (flash, Gimball, chargeur et autre) si le bagage enregistré est suffisamment grand.
Avantages de l'insert :
- permet de changer le sac si l'on a besoin de place pour emporter autre chose que le matériel photo, d'utiliser des sacs que l'on possède déja, ou encore de prendre le matériel dans une valise, ou simplement de ranger le matériel à la maison, etc
- prix, 28 $US sur internet pour Puleme, moins de 100 $US pour F-stop
Désavantages :
- il faut enlever et poser le sac pour sortir ou ranger le matériel, changer d'objectif (mais seul les sacs type "slingbag" le permettent et les téléobjectifs sont vite trop volumineux pour ces petits sacs - de plus je n'ai pas essayé ce genre de sac pour juger si ils sont vraiment pratiques).
- le Puleme paraît peut être un peu léger de fabrication, j'aurais aimé des matériaux un peu plus rigides et légèrement plus rembourrés, il existe d'autres fabricants d'ICUs, certains peut-être un peu plus solides et légèrement étanches, aussi 3-4x plus chers, mais sans garantie, car je ne n'ai pas encore utilisé ces marques!
- F-stop (marque US) propose des ICUs
- Kit Cubes de Mountainsmith
- Tenba offre des Messenger Wrap pour emballer chaque boîtier ou objectif séparément
La livraison du Puleme est gratuite (3 semaines), et F-stop livre en
Europe pour 5 $US, ce qui est donné par rapport au tarifs US-
Europe normaux qui dépassent 50 $US pour des babioles! Je ne veux pas faire de pub, et si vous connaissez d'autres offres intéressantes, laissez un mot sur cette page!
Attention : vérifiez bien la taille intérieure nécessaire pour votre matériel, et celle extérieure afin que votre insert rentre bien dans les sacs que prévoyez d'utiliser!!!
Sac photo à bandouillère type city
Ici j'utilise simplement la fourre de l'objectif, ouverte, que je place dans ma sacoche préférée. Le couvercle ouvert de la fourre est placé contre le fond du sac, et permet au boîtier de reposer sur une surface rembourrée, alors que l'objectif monté sur le boîtier est tout simplement... dans sa fourre, ouverte donc!

Simple, non?

Une sacoche de taille moyenne permet déjà d'emporter 1 objectif séparé dans sa fourre et 1 boîtier avec son objectif monté dans la fourre ouverte. Si le sac le permet, une couche supplémentaire de rembourrage (une petite laine) sera toujours bienvenue, pour protéger les côtés du boîtier par exemple.
C'est sans doute la solution la plus écologique, car elle ne demande aucun élément supplémentaire. Sinon il existe aussi des inserts à 2 ou 3 compartiments verticaux qui peuvent se glisser dans votre sac de ville.
Encore une fois, si vous prévoyez des risques d'humidité importante, comme dans les pays tropicaux, n'hésitez pas à vous équiper avec 1 sac étanche léger pour garantir une étanchéité supérieure en cas de besoin.
Trépieds - Sangles
En réalité l'activité d'observation dans la nature se pratique surtout de 2 façons : soit à l'affût sur un site précis, lorsque l'on connaît les animaux et leurs habitudes (point d'eau, lieu de passage ou de parade, etc), soit en se déplaçant tranquillement dans une zone potentiellement intéressante, en essayant de repérer toute espèce photographiable.
Dans ces 2 cas, le sac est généralement superflu ou accessoire pour amener pique-nique, anti-moustique et petit matériel :
à l'affût, le trépied et une tête de type Gimball ou vidéo sont généralement nécessaires, et l'ensemble est alors porté sur l'épaule, l'appareil étant monté d'avance lorsque l'on quitte le véhicule. Un simple sac plastique ou poubelle peut venir en secours pour protéger le matériel en cas de forte pluie.en balade, en "maraude", dès que l'on dépasse 1-2 kilos, une sangle d'épaule devient intéressante (voir marques Sun-Sniper, BlackRapid, Carry Speed), permettant de "dégainer" rapidement, et bien plus confortable que la sangle de base qui passe derrière le cou! Après des semaines d'utilisation, le seul petit désagrément à noter est que lors de marche soutenue, les mouvements de l'ensemble boîtier-téléobjectif peuvent devenir gênants et il faut alors maintenir légèrement le tout avec la main. D'autres systèmes de type veste, qui permettent probablement une plus grande liberté de mouvement que la sangle résoudront probablement ce problème, mais au prix d'un poids et d'encombrement supplémentaire. Ici aussi, la venue d'intempéries peut demander quelque protection, l'appareil tenu à l'envers n'étant peut-être pas aussi bien protégé?