- Plan de situation
- Ecologie
- Historique
- Construction
- Espèces concernées
- Programme
- Coûts prévus
- Conclusion provisoire
- Suivi du projet
- Contact
Plan de situation

- au sud et à l'ouest de Pointe à la Bise, quelques hectares ne dépassent pas 3 mètres de profondeur - le fond vaseux ne supporterait pas une structure classique pour le brise-lame, mais d'autres techniques existent
- au niveau de Chambésy et jusqu'au Reposoir, environ 500 mètres de roches affleurantes et de faibles profondeurs jusqu'à 200 mètres au large, placées au large de propriétés privées (dialogue nécessaire)
- d'autres zones existent mais paraissent trop fréquentées pour ne pas gêner tout à la fois les usagers du lac et les oiseaux, comme les 2 mètres de fond au large de la jetée des Pâquis (bateaux de plaisance), ou vers l'embouchure de la Versoix et la plage de la Savonnière (baigneurs et sports nautiques à 50 mètres)
- la plage des Eaux-Vives et l'agrandissement du Port Noir
- l'éventuelle traversée de la Rade, pont ou tunnel
Ecologie
Les zones littorales et rivages sont l'interface entre le milieu terrestre présent et le plan d'eau contigu. Lors de variations du niveau d'eau, surtout causées par le cycle des précipitations saisonnières et désormais les barrages artificiels, les zones riveraines sont successivement immergées puis découvertes. Ce phénomène est à l'origine de milieux humides particuliers qui varient bien sûr selon la nature et la configuration du sol - limon, sable ou roches. L'interaction de l'éventuelle flore et faune présentes avec ce milieu soumis aux cycles d'inondation définit un habitat particulier, seules certaines espèces végétales et animales étant adaptées à ces variations.La pente du rivage et la hauteur de la variation du niveau d'eau sont les facteurs qui délimitent la surface de ces biotopes, traditionnellement très riches. Dans le cas du Léman, le risque d'érosion provoquée par les vagues a encouragé à protéger et stabiliser les rives entièrement habitées par des enrochements sur la plus grande partie du rivage. Cette réalité a fait pratiquement disparaître l'ensemble des zones exondées, à l'exception de quelques petites plages souvent très fréquentées.Il est évident qu'une surface rocheuse verticale et un sol en pente douce étendue ne constituent pas du tout le même milieu naturel !C'est donc ces milieux naturels particuliers qu'il s'agit de recréer ici, afin si possible d'attirer la faune associée, plus particulièrement les nombreuses espèces de limicoles qui se nourrissent des micro organismes souvent exclusivement présent dans ce type d'habitat.Sans atteindre l'extension des plages d'Excenevex ou de Promenthoux par exemple, ces îles devraient permettre d'isoler ces milieux tout à la fois des petits prédateurs terrestres et des dérangements que peuvent subir les lieux publics. D'autres espèces d'oiseaux viendraient sans doute y nicher, bien que la plupart des espèces communes seront sans doute les premières à s'y installer.Selon la taille de ces îlots, il serait intéressant d'étudier aussi les possibilités d'amélioration pour l'habitat d'autres types de faune, insectes, poissons, etc.
Historique
Les milieux exondés ont toujours existé autour du Léman, mais ils sont aujourd'hui réduits à un point sans doute jamais atteint dans l'histoire de ce lac.L'origine du lac Léman date de la fonte du glacier du Rhône, probablement entre -14 et -15'000 ans, son niveau est d'abord estimé à plus de 30 m au-dessus de l'altitude actuelle, s'abaissant ensuite à plusieurs reprises jusqu'à au moins 3 m au-dessous du niveau actuel, en raison de changements climatiques. Le dernier épisode de bas niveaux s'étendait de -1'100 à -850. Le niveau s'est ensuite stabilisé à une altitude moyenne proche de l'actuelle, mais les variations du climat et événements géologiques touchant le cours du Rhône en aval de la rade auraient provoqué des variations de court à long terme atteignant encore 9 m. Dès le XVIIIème siècle puis 1887, le niveau du lac est régulé par des barrages artificiels, avec des variations d'abord importantes puis réduites à environ 40 cm de nos jours [1]L'épisode récent le plus marquant pour l'écologie des rivages du Léman, reste sans doute les travaux d'aménagement des rives, surtout dès la fin du XIXème, en grande partie inévitables au vu de la population qui vit et habite à proximité.
Construction
La structure de ces îlots est relativement simple, et plusieurs exemples existent, soit à titre de protection pour des propriétés privées à Genève, soit à titre de mini-réserve ornithologique, comme l'île aux oiseaux à Préverenges. Certaines conditions doivent être remplies :
- Il est nécessaire de trouver une zone peu profonde, sinon des structures flottantes importantes sont à prévoir pour pouvoir supporter le substrat
- Un fond stable (molasse côté de la Pierrière) permet une construction classique avec brise-lame formé d'enrochements
- Un fond vaseux serait plus adapté écologiquement, mais demande une structure adaptée (différentes techniques possibles pour les brises-lame)
- Face aux vagues les plus hautes, soit du côté nord-est face à la Bise ou face au large, des brises-lame protègent le sol, graviers, sable et vase qui constituent le remblai de l'îlot. La hauteur totale doit à priori rester minimale, tout en évitant que les grosses vagues ne balaient complètement l'îlot, ce qui réduirait son rôle d'abri naturel.
- Les îlots doivent être protégés de dérangements réguliers, tels que trafic nautique, ou proximité de rivages trop fréquentés


Espèces concernées
La rade de Genève voit passer de nombreuses espèces d'oiseaux, surtout durant les migrations. Il s'agit ici d'offrir une escale pour des espèces aquatiques, notamment les limicoles qui sont un peu les parents pauvres à Genève, sauf peut-être les plus petites espèces, moins perturbées par la proximité du public comme sur le quai Wilson par exemple.Selon la taille des îlots, des nidifications ne sont pas exclues, surtout canards et laridés, en espérant que les espèces prédatrices laissent quelques chances aux petites espèces comme les gravelots.Pour les populations de poissons et insectes des améliorations sont aussi possibles selon l'emplacement des îles et leurs aménagements. Comme pour les oiseaux une recherche plus approfondie et la consultation de spécialistes est nécessaire.
Programme
Réalisation d'une 1ère étude sous forme d'avant-projet bien documenté ; impression des résultats sous la forme d'un dossier pouvant servir lors de demandes officielles et comme présentation pour les étapes suivantes (pas forcément dans l'ordre).
- Recherche de premiers financement pour les frais courants, les recherches initiales (cf points suivants).
- Définir avec précision les sites intéressants, limites géographiques, nature géologique, droits de propriété.
- Echanges avec les groupes ayant réalisés des projets similaires afin de profiter d'un maximum d'informations et d'expérience.
- Obtenir l'avis de spécialistes pour définir plus précisément les possibilités, besoins et conséquences possibles en matière de faune et de flore.
- Contact avec les autorités et éventuels propriétaires pour définir les demandes nécessaires.
- Contact avec les entreprises actives dans le domaine, discussion des tarifs puis éventuel devis.
- Rédaction et impression d'un rapport avec les résultat des points précédents, et publication d'un site web de présentation.
Coûts prévus
Il est bien sûr impossible d'estimer le coût final sans avoir défini exactement l'emplacement exact du site - ou des sites - les dimensions et la nature des travaux !A titre d'exemple, la réalisation de l'Île aux oiseaux de Préverenges est chiffrée à 540'000.- pour l'ensemble des coûts, études et travaux compris (voir liens du dossier PDF ci-dessous) pour environ 200 mètre de digue, mais la profondeur est particulièrement faible. Plusieurs études ont été intégrées à des recherches effectuées par l'EPFL par exemple, et auraient coûté bien plus cher avec un bureau d'étude privé. Il faut aussi considérer que 15 ans plus tard le coût de la vie a augmenté. Les tarifs genevois sont aussi souvent différents de ceux du canton de Vaud. En conséquence il paraît impossible de ne pas dépasser les coûts annoncés pour Préverenges.Pour se limiter aux 1ères étapes du programme décrites ci-dessus, une activité à temps partiel sur au moins 2 ans paraît nécessaire, soit environ l'équivalent de 60'000.- sur ces 2 ans.
Conclusion provisoire
Il paraît impossible d'envisager des travaux aussi importants que les projets prévus sur la rade de Genève, tels que la plage et le nouveau port des Eaux-Vives (ainsi que l'éventuelle traversée), sans qu'une dimension écologique y soit apportée, surtout si elle peut offrir une touche agréable et discrète au paysage. Dans cette optique, les îlots dont il est question ici pourraient éventuellement profiter de la présence des infrastructures nécessaires aux réalisations prévues, ce qui rendrait leur réalisation bien moins onéreuse.
Suivi du projet
Différentes parties ont été contactées : quelques ornithologues, un membre du WWF local, les autorités du DETA et la Société Nautique de Genève.Peu de réactions de la part des ornithos, retour assez encourageant du membre du WWF, réponse polie du DETA mais un peu sceptique, et aucune réponse de la SNG après plusieurs messages.Après 6 mois de contacts et de recherches de fonds, le projet ne sera pas poursuivi sans élément nouveau.
Contact
Par message ci-dessous (décochez pour rendre privé), ou adresse postale sur la page contact.
Références :
1. La rade de Genève, des glaciers aux lacustres, Université de Genève, Institut F.-A. Forel