Rendre les jardins plus attirants pour la faune aviaire.

Les éléments essentiels nécessaires aux oiseaux sont la nourriture, l'eau et l'abri.

Les graines peuvent être dispersées sur un rebord de fenêtre ou placées dans une mangeoire (attention aux chats). Les mangeoires avec réservoir important évitent de devoir être approvisionnées trop souvent. Les graines de tournesol sont appréciées par beaucoup d'espèces, ainsi que le millet, le chanvre, le maïs concassé. Le pain sec, restes de riz et autres peuvent aussi faire l'affaire. En hiver, lorsque la neige recouvre le sol et la végétation, la graisse (saindoux par exemple) permettra aux insectivores de survivre.

L'eau claire attire aussi les oiseaux, placée de préférence dans des récipients peu profonds avec bords en pente douce pour éviter les accidents. L'eau courante est intéressante pour éviter de nettoyer trop souvent, car les bains sont aussi appréciés.

Des abris sous forme de buissons, vignes ou végétation persistante leur permettront de s'abriter des intempéries et des prédateurs.

Aménagement des jardins : éléments de réflexion.

• Les caractéristiques du Jardin
• milieu environnant
• taille
• Les besoins des oiseaux
  • abri
  • eau
  • nourriture
  • espace
• Eléments à considérer
• diversité
• variations saisonnières
• disposition des aménagements
• éléments ajoutés
• sécurité

Le rô ;le de votre jardin est de vous être agréable et utile. Pensez avant tout à ; votre sécurité, à ; votre bien-être et à ; vos moyens. Les fourrés et sous-bois sont dangereux dans des régions sujettes aux feux de forêts ; une habitation sera si possible entourée d'une zone tampon. Si vous favorisez une végétation luxuriante, l'entretien pourra s'avérer lourd en tailles et cultures pour éviter la transformation en une brousse qui dévorera tout votre espace dans quelques années. Dans ces situations, n'hésitez pas à ; conserver une partie gazon - ou prairie - que vous pourrez tondre et arroser selon votre convenance. Sans entretien le naturel revient au galop, le gazon se parsème de tréfles, dent-de-lion et graminés. Voila déja la prairie, et si vous ne la fauchez toujours pas, en quelques saisons des arbustes s'y élèveront, et bientôt de jeunes arbres. Votre jardin s'est transformé en fourré épais et impénétrable!

Le milieu qui entoure votre jardin déterminera quelles espèces sont susceptibles de le fréquenter ou d'y élire domicile. Le principe est d'amener une touche de diversité qui complète harmonieusement les éléments présents aux abords de votre propriété.

• En pleine ville : le nombre d'espèces est limité, poumon de verdure par définition, la seule erreur possible est de tout bétonner, bien que quelques graines pourront encore attirer les moineaux et le pigeons... Pensez à ; votre confort : des haies protégeront vos bains de soleil des regards, ombre ou lumière, tout en fournissant un abri bienvenu aux petites espèces. S'il vous reste de la place, baies, tournesols et quelques graminées combleront les visiteurs ailés et autre faune.
• Entouré de champs : le jardin est alors un î ;lot, un oasis de verdure ; les haies serviront d'abris, les arbustes de perchoirs, et une simple perche élevée attireront les buses qui chassent les rongeurs des environs...
• A proximité d'autres jardins ou de parcs : favoriser la diversité et la complémentarité.
• Dans un milieu naturel : interface. En milieu forestier la clairière est bienvenue ; dans des bocages pensez à ; des plantes nourrissantes qui seraient devenues rares, baies, graines ; entouré de prairies quelque végétation touffue et arbustes.

La superficie disponible et les moyens à ; disposition fixeront donc la limite réelle de vos aménagements. Vous pourrez toujours faire pousser des graminés et des tournesols sur votre balcon, mais rien ne sert de planter des arbres qu'il faudra détruire au bout de quelques années. Tout le monde ne dispose pas de ses propres réserves de chasse privées... et en réalité peu de citadins disposent seulement d'un balcon!

Ces données annoncées, il faut bien avouer qu'une variété maximale sera à priori toujours positive pour attirer diverses espèces : petits passereaux qui se cachent dans les haies, mésanges qui visitent les arbres fruitiers ou les conifères à la recherche d'insectes, merles dans les sous-bois, grives à la recherche de baies, ramiers et tourterelles dans les arbres plus élevés avec les geais et les pies, pics, sitelles et grimpereaux en quête de parasites sur les troncs, oiseaux nocturnes se dissimulant dans la végétation d'arbres de taille moyenne, corneilles surveillant les nouveaux déchêts sur votre compost... des arbres variés, conifères et feuillus d'espèces locales ou adaptées ainsi que des végétations plus basses de type fourrés ou haies seront toujours plus  favorables qu'une simple pelouse rase.

De même cette diversité permet d'augmenter la richesse du milieu à ; travers les saisons. Les conifères et autres végétations persistantes sont un élément intéressant à cet effet. Cultivez des plantes à floraison précoce et d'autres variétés tardives pour avoir en permanence des centres d'intérêts : les chatons de noisettiers et les graines de platanes sont disponibles dès le début du printemps comme la stellaire ou mouron des oiseaux, alors qu'il faudra attendre l'automne pour de nombreuses baies. Limitez-vous aux plantes indigènes : le choix est largement suffisant. De nombreuses mauvaises herbes comme les graminées ou le chardon sont très appréciées, et de les fleurs sauvages telles que les marguerites ou les coqueliquots sont très décoratives (voir page plantes indigènes).

Les aménagements supplémentaires de types mare, tas de bois, nichoirs, nourrissage en hiver, perchoir élevé dans une campagne rase, etc. ne manqueront pas d'être visités. Une mare de quelques mètres carrés situées à des kilomètres de tout plan d'eau ne manquera pas d'attirer un héron (ce qui sera la fin de vos poissons rouges et de vos grenouilles) !

Les animaux agissent comme des petits enfants face aux dangers du monde moderne. Produits chimiques, pesticides sont à ; éviter à ; tout prix, les nichoirs en plastique lisse n'offrent pas de prise pour les pattes, les fontaines ou réservoirs d'eau ne doivent pas être profonds si ils sont dépourvus de bords en pente douce permettant un accés sû ;r, les tunnels et serres vitrées sont rarement suffisament fermées pour éviter que les passereaux y pénètrent mais ils ont plus de peine à ; en ressortir, etc.